1. Mon enfer (8)


    Datte: 28/12/2017, Catégories: Divers,

    ... que c’est ce que je cherchais depuis la fin de mes ennuis. Mon ventre réclame à nouveau comme dans un cri, une visite que cette femme peut lui offrir. Et je recommence avec tendresse les gestes innés qui vont je l’espère faire revivre la baguette de la fée Carabosse. Ma bouche retrouve le chemin de ce pistil incongru sur ce corps de déesse. J’entreprends une nouvelle approche buccale de cette queue et tout y passe. Des baisers sur la bouche féminine, au pelotage des mamelles de Renée. Je ne me prive de rien, ne la prive de rien non plus et en fille bien éduquée, elle me rend la monnaie de ma pièce. Puis c’est le côté mâle qui entre en action, s’évertuant à s’enchâsser en moi, tenon en mortaise, pour une menuiserie des plus assidues. Elle m’embrasse, il me baise, je suis à elle, à lui, je suis à eux. Notre corps à corps dure jusqu’au petit jour, et c’est seulement la fatigue intense qui nous arrête. La volonté de continuer est grande, mais ce sont les forces pour le faire qui viennent à manquer. Nous nous écroulons ivres de passion, ivres de sexe, sur le tapis de nos amours. Elle a posé son bras en travers de mon corps, me montrant par là qu’elle me demande de rester. Je ne refuse pas cette étape de ma vie, je suis bien, et dans ma tête et dans mes baskets. Je n’ai pas, plus envie de bouger, seulement restée étendue là, à me cramponner à ce, à cette… enfin comment dire ? Elle dans ses attitudes, lui dans sa virilité ! Quelle explosion de bonheur dans ce mélange sublime et ce ...
    ... dosage harmonieux d’eux ! Après : Mes doigts courent sur le piano. Tout autour, dans la boite repeinte et réaménagée de neuf, les couples dansent sur le parquet verni. La musique qui sort des touches que mes doigts frappent, c’est autant de petits elfes qui viennent percuter les oreilles des danseurs. Ils tournent, tournent sans se lasser. Mes yeux sont clos, je lis dans ma tête la partition et mes mains sont seulement le prolongement de mes pensées. J’entends bien sûr les gens au bar, les rires, mais rien ne peut me déconcentrer. Sous mes phalanges qui vont et viennent au gré des gammes et des accords qu’ils libèrent, les hommes et les femmes sur la piste s’enlacent et se frôlent. Une main vient se poser comme un papillon sur mon épaule et je perçois le bruit sympathique du verre qui glisse sur le dessus de l’instrument. Le parfum qui m’entoure c’est celui de la nouvelle Renée, celle qui accompagne ma musique, celle qui fait la route avec moi. Elle est là et sa seule présence est devenue une drogue. J’ai ce besoin de la sentir, de la savoir toute proche, tellement présente. Elle est là chaque soir, alors que les airs que mes mains recréent chaque jour envoutent nos clients. Nous avons réussi ce ménage à trois que personne ne décèle nulle part dans nos attitudes. Elle est plus à moi que personne, je n’appartiens plus qu’à eux. J’adore l’indéfinissable perversité de ces corps reliés en Renée et nous faisons l’amour tantôt commedeux femmes, parfois comme un couple mixte. Mais ...