1. Le train est bondé


    Datte: 01/01/2018, Catégories: Dans la zone rouge,

    Promiscuité et opportunité dans un train de banlieue. Le quai de la gare est bondé ! Il fait chaud ce vendredi en fin d'après midi. Le train à peine arrêté, les voyageurs qui arrivent descendus, c'est la cohue pour trouver une place assise. Je suis malgré moi transportée dans la voiture. Bousculée, j'atterri du côté quatre places assises, deux par deux en vis-à-vis. Je réussis tout juste à m’asseoir sur le siège au bord de la rangée côté couloir de circulation au centre du wagon. Pas idéal car cet espace va se remplir très vite. En effet, ça se serre de plus en plus ! Des éclats de voix, des rires, des moqueries fusent. Les passagers compressés finissent même, poussés, par se glisser entre les personnes assises. Entre nous. A ma droite une jeune adolescente, juste face à elle, un vieux monsieur, voisin d'une jeune femme toute essoufflée. On se regarde sans aucune expression comme souvent dans ces moments là ! Je me retrouve rapidement encadrée par deux hommes debout. Un sur mon côté gauche et un autre en face de moi, un gros bonhomme qui finit maintenant entre mes jambes que je suis obligée d’écarter pour lui faire de la place. Impossible de les refermer. On est vraiment à touche-touche ! Il fait chaud, je porte une jupe d’été courte bleu nuit et un teeshirt noir au profond décolleté en V avec des franges délicates. Je n’ai pas mis de soutien gorge et déjà je le regrette car au dessus de moi j’imagine que mes deux voisins collés et qui me surplombent doivent se rincer l’œil, ...
    ... bien innocemment, peut-être. Mes jambes écartées ont bien sûr fait remonter ma jupe jusqu’à la naissance de ma culotte. Impossible de bouger et de la recouvrir. A ma droite la jeune femme semble dormir la tête appuyée contre la vitre. Face à elle une personne debout nous tourne le dos, encastrée également entre les jambes du passager qui a réussi comme à moi à trouver une place assise. Heureusement que je ne souffre pas d’agoraphobie ! Je me sens prisonnière, dans l'impossibilité de me sauver, de fuir. La fermeture des portes est annoncée et la pression se fait encore plus forte avec les derniers passagers qui tentent de monter. L’homme à ma gauche est plaqué contre mon épaule. Il est grand et je réalise que la braguette de son pantalon est à quelques centimètres de mon visage. Face à moi ce n’est pas mieux, je suis presque contre celle de mon compagnon glissé entre mes jambes. Embarrassée, je ne trouve rien de mieux que de baisser la tête. Ma voisine sur ma droite est endormie le visage plaqué contre la vitre de la voiture. Alors que le train s’ébranle lentement, des idées lubriques me traversent l’esprit et me feraient sourire s’il n’y avait pas la chaleur et l’inconfort de la situation. Mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur car malgré tout, moi, je suis assise. Sans compter que les vibrations du train, loin de me bercer ont tendance à m’exciter. L'espace semble encore s'amenuiser. A ma gauche l'homme contre mon épaule ne peut presque pas bouger tant il est serré, ...
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