9 ans plus tard
Datte: 05/01/2018,
Catégories:
fh,
fantastiqu,
fantastiq,
... d’hôtel que nous avions squattés lors de notre cavale, Nouria, Amel et moi. — Arrête de penser, de te faire du mal. Mais je n’y arrivais pas. Je ne faisais que ressasser le passé, ce matin maudit où j’avais décidé d’aller faire un footing… Je sortis de la chambre et jetai un œil par la petite vitre de la porte : le couloir était désert, la lumière éteinte. Toujours la même routine, toujours. Arrêt aux WC. Douche. Puis retour dans ma chambre en attendant le petit déjeuner, toujours le même café amer et l’éternelle tartine de pain beurré et la confiture. Mais lorsque dix minutes plus tard, je regagnai ma chambre, je vis un changement de taille. Une jeune femme brune était assise sur mon lit. Je ne perdis pas une seconde : mon esprit suivit le raisonnement suivant : Je ne l’avais jamais vue, les portes étaient toujours fermées, et il fallait la clé pour l’ouvrir. Elle était donc passée à travers la porte. Donc… La jeune femme se leva. Ses yeux jaunes luisaient, sa bouche s’ouvrit et découvrit des dents acérées comme des lames de rasoirs. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que je ruminais ma rage et ma tristesse depuis neuf ans maintenant, et que je m’étais promis d’anéantir tous les vampires qui oseraient se présenter à moi. Mais pourquoi maintenant et pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Avaient-ils perdu ma trace ? Ce n’était donc pas fini ? J’étais encore gênant ? Ou alors… Cela avait-il quelque chose à voir avec Amel ? L’avaient-ils retrouvée ? Y avait-il du nouveau avec la ...
... femme asiatique ? Tout cela se précipita en moi, et je poussai un cri de rage. — Saloperie ! Avant qu’elle n’ait le temps d’agir, je bondis sur elle et nous chutâmes au sol tous les deux. Sa tête heurta le montant de mon lit. J’avais l’impression de ne plus avoir le contrôle de mes muscles. Ce qui était étrange, c’est que je me voyais, comme si j’étais à l’extérieur de mon propre corps. Je me voyais sur le vampire. Je la saisis à la gorge. Pris de nausée, je serrai de toutes mes forces, mais mes muscles me semblaient en coton. Ma prise n’avait pas d’effet. Son poing heurta mon estomac, me coupant le souffle. La douleur se répandit dans mon ventre, mais je tins bon. La rage décuplait mes forces à un tel point qu’il aurait pu me tirer dessus sans que je ressente l’impact de la balle. L’adrénaline se déversait à grands flots dans mes veines. Je refermai ma main droite sur l’une de ses oreilles, serrai et tirai de toutes mes forces. — Saloperie ! Hurlai-je. Je revoyais à présent le visage de Nouria. Morte à cause d’eux. — Vous avez brisé ma vie ! Je lâchai son cou, et refermai mes mains autour de sa tête, la comprimant de toutes mes forces. Je n’arrivais plus à penser clairement. Le contact de sa chair, chaude et répugnante, me donnait envie de le détruire, de l’éclater. Je lui ouvris la bouche alors qu’elle tentait de se redresser. Le vampire poussa un cri et je la repoussai en arrière, lui cognant la tête contre le sol. Surprise par la vivacité de mon attaque, auquel elle ne ...