1. 9 ans plus tard


    Datte: 05/01/2018, Catégories: fh, fantastiqu, fantastiq,

    ... s’attendait sans doute pas, la vampire se mit à pousser des cris aigus qui m’évoquèrent ceux d’une chauve souris. Je les trouvai mélodieux. J’enfonçai ma main dans sa bouche, poussai de toutes mes forces, encouragé par les hurlements de ma victime… jusqu’au poignet… un peu plus. Mes jambes battaient sur le sol ; je cherchais une meilleure prise. Finalement, je m’agenouillai à côté de lui. Son corps se tortillait comme une anguille… encore un peu plus. Ma main rencontra quelque chose de mou, de chaud. Je poussai encore. J’étais en elle. Dans son corps. Sa gorge était énorme, doublant de volume sous le passage de mon bras. J’étais ahuri de pouvoir mettre mon bras aussi loin. — Tu vas payer pour les autres ! hurlai-je. Ses yeux étaient révulsés. Les morts vivants pouvaient-ils souffrir ? Je l’espérais, parce que j’étais loin d’en avoir fini avec elle. — Alors, vampire de merde, ça te plait ? Hein ? T’aime ça petite pute ? hurlai-je. Ma voix résonnait dans la chambre. Elle hurlait. Ses yeux jaunes brillaient avec force. — T’aimes ça boire du sang, hein ? C’est ton truc, hein ? Mais là, te faire arracher les tripes, ça à l’air de moins te plaire, espèce de putain de saloperie !! Et tout en disant cela, la tête pleine de rage, la bave aux lèvres, je refermai la main, à l’intérieur de son corps, et je la retirai. Je sortis mon bras de sa bouche… en prenant mon temps. Le vampire ne hurlait plus, non, il rugissait, se tordait. Du sang coulait du mince espace entre ses lèvres et mon ...
    ... poignet. Elle n’avait même pas la présence d’esprit de me mordre. Je ne savais pas ce que je tenais, des organes, oui, mais quoi ? — On va bientôt le savoir, ricanai-je. Hein ma salope ? Je tordis ma main pour la sortir de sa bouche. Elle hurla. Et je me mis à hurler avec elle. La bile me monta à la gorge et je vomis convulsivement, agité de spasmes. L’odeur était atroce. Épuisé, à bout de forces et au bord de la folie, je roulai sur le côté, les yeux clos et un mauvais goût dans la bouche. Ma poitrine me faisait mal, à chaque inspiration que je prenais, comme si quelque chose m’écrasait le cœur. Elle était morte. Je tournai la tête pour la regarder. Je sentis mon esprit qui s’enfuyait, le monde qui devenait gris. Mais je devais rester conscient, peut-être y en avait-il d’autres ? Je… Puis ce fut le noir, les douces ténèbres de l’inconscience. Amel se réveilla en sursaut, en sueur, en proie a un mauvais présage. Elle regarda autour d’elle en tenant de reprendre son souffle. La chambre était sombre et silencieuse. Ses yeux se posèrent sur le réveil : 2h32. Huang était une masse indistincte sous les couvertures, dormant à poings fermés. Il n’y avait rien. Poussant un soupir, elle se rallongea, et posa sa tête sur l’oreiller trempé de sueur. Encore un cauchemar. Elle ferma les yeux, mais aussitôt elle vit la carcasse fumante de la voiture, le corps calciné de Nouria, et elle entendait Huang qui l’appelait : — Il faut fuir, on ne peut rien faire, c’est fini ! Suivez-moi ! Elle ...
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