1. Coeur serré, je sauve ma vie


    Datte: 06/07/2017, Catégories: fh, hplusag, médical, fsoumise, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, fdanus, confession,

    Les aboiements de ce roquet dans l’appartement voisin m’exaspéraient. Cela faisait plus d’une trentaine de minutes que je les endurais avec plus ou moins de patience, mais là, j’étais à bout. Il faut admettre que mes préoccupations étaient d’un tout autre ordre ces derniers jours : ma présence dans cette salle d’attente de cabinet médical était si inhabituelle pour moi… et cette peur qui me tenaillait depuis six jours déjà… L’angoisse de mourir était devenue une nouvelle compagne de tous les instants. J’avais toujours imaginé que mon âge me garantissait encore de très longues décennies de vie insouciante et je n’avais même seulement jamais envisagé la fin de mon existence. Jusqu’à cette visite de contrôle et cette prise de sang chez mon médecin, la mort n’était pour moi qu’un concept théorique et sa réalité ne concernait véritablement que les autres. Mais aujourd’hui, c’est moi qui me trouve dans cet endroit froid, peuplé de magazines dépassés et usés, à attendre une sentence qui tarde à venir. Comment peut-on être en retard quand c’est MA vie qui est en jeu ? Quel manque total de savoir-vivre… Je sursaute : une porte claque et des pas se font entendre. Mes yeux fiévreux guettent le frémissement de cette porte d’où peut surgir l’apaisement ou le désespoir. Dans l’immédiat, c’est le spécialiste auquel on m’a adressé et qui a analysé mes résultats qui surgit. En courageux petit bout de femme, je lisse ma jupe, me lève, m’efforce à sourire pour les salutations d’usages. Que ...
    ... tout cela semble vain aujourd’hui. J’aimerais tellement qu’il me dise d’emblée ce qu’il en est, sans fioriture, et que mon attente prenne fin là, d’un coup, dans la salle d’attente. C’est sot mais je me suis habillée pour la circonstance, comme si le fait de faire bonne impression pouvait influencer le résultat. C’est plutôt parce qu’on fait toujours un effort pour les grandes occasions. L’apparence… eh oui, je suis belle, d’une beauté classique que j’ai entretenue depuis 34 ans. Le classicisme prévaut aussi dans ma tenue, dans mes tenues, dans ma façon de parler, de bouger et de vivre. Je le fais pour moi, pour l’image que l’on a de moi aussi et pour l’image que cela me renvoie. Mais aujourd’hui, plus rien n’a d’importance, je n’ai plus envie de bien me tenir, de présenter cette image lisse : j’ai envie de crier, de déchirer ce chemisier de soie auquel je tenais tant jusqu’à présent ! Nous sommes enfin dans son cabinet. Que tout est long. Que chaque seconde semble se prolonger à l’infini. Je garde le silence dans un effort surhumain en le regardant ajuster ses lunettes et ouvrir « mon » dossier, dont il garde encore le contenu jalousement pour lui. D’un geste machinal, je glisse mes doigts dans mes cheveux qui ondulent sur mes épaules. Ce contact, généralement sensuel et soyeux, m’électrise à ce moment. Je le détaille, lui qui tient mon destin entre mes mains. Il est d’au moins quinze ans mon aîné. Son métier et les années qui passent ont fait de lui un homme respectable mais ...
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