Le Fauteuil : L'objet
Datte: 07/07/2017,
Catégories:
fh,
bizarre,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
... décision qu’il doit se résoudre à prendre. Lorsqu’il aperçoit Thomas dans l’encadrement de la porte, il n’est pas surpris. — Je peux entrer ? demande Thomas sur le seuil de la porte que Bernard laisse toujours ouverte.— Bien sûr ! Quelle question ! C’est la première fois que tu demandes ma permission. Tu es mon supérieur.— Je voulais te parler d’hier. Thomas entre et ferme la porte derrière lui. Avant que sa main saisisse la poignée, Bernard sait qu’il va fermer la porte de son bureau. Pour être tranquille. Pour que personne n’entende ! — Assieds-toi, propose Bernard.— Tu voulais savoir hier si j’avais des informations sur Julia. Eh bien, j’y ai réfléchi en rentrant chez moi et d’un coup, je me suis souvenu. Enfin je crois… Car ce soir-là, on a pas mal picolé et c’est un peu confus dans ma tête. Mais hier soir, en me concentrant, je me suis souvenu qu’elle voulait sortir. Dans une boîte de nuit pour continuer à faire la fête. Moi, j’étais déjà pas mal à l’ouest et, avec le boulot le lendemain, je n’ai pas voulu y aller. Elle y a donc été toute seule. C’est vrai que je n’ai pas pensé à le dire à la police quand ils nous ont interrogés mais, à ce moment-là, je m’en souvenais plus. Tu crois que je devrais les contacter pour le leur dire ? Profondément carré dans son fauteuil, Bernard écoute Thomas avec une grande attention, scrutant son visage et ses mains afin de détecter le moindre signe de stress. Il n’en voit pas mais reste persuadé que Thomas ment. Il a dû préparer son ...
... petit speech hier soir. Il se lève du fauteuil, regarde Thomas dans les yeux et répond simplement : — Oui, c’est un élément important qui pourrait faire avancer l’enquête de la police. Je pense que tu devrais leur raconter. Par contre, je suis désolé, Thomas, mais j’ai pris pas mal de retard et il faudrait que je me mette sérieusement au boulot.— Oui, pardon Bernard. À plus. Pourtant cette journée, Bernard glande. Il n’arrive toujours pas à prendre de décision. oo00oo Thomas retourne à son bureau, content. Bernard ne lui posera plus de problèmes. Il a gobé son histoire ! De toute façon, je n’y suis pour rien. Je ne sais pas ce qu’elle a fait, une fois qu’elle est partie, se rassure-t-il. — Tu es sûr qu’elle a quitté ta maison ? demande sa conscience. Il ferme les yeux, se focalise sur son fauteuil… C’est là qu’il l’a déshabillée. Là qu’il a glissé sa langue entre ses lèvres douces. Là qu’il a… — Là que tu l’as attachée, suggère la conscience.— Je ne l’ai pas… dit-il à voix haute.— TU L’AS ATTACHÉE, hurle sa conscience. Ce coup-ci, il évite de parler à voix haute. Les gens vont finir par le prendre pour un fou s’il parle seul. Déjà que certains le regardent bizarrement. — Je ne l’ai pas attachée, répond-il à sa conscience en pensées.— Bien sûr que si. Rappelle-toi les marques rouges sur ses poignets. Elle te disait qu’elle avait mal. Que la corde lui sciait les poignets et toi qu’est-ce que tu as fait ? La voix résonne dans son esprit et ne semble pas se lasser de lui demander ce ...