1. Trois mois de vacances


    Datte: 16/01/2018, Catégories: fh, hplusag, voyage, amour,

    ... mort, car il bande encore. Et pour bander, je bande à en avoir mal. Jusqu’à ce soir, je n’ai pas voulu lui donner la satisfaction de réagir, mais là je n’en peux plus. — STOP ! ARRÊTE TES CONNERIES ! Plus rien ne bouge. Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que c’est moi qui ai hurlé. — T’es malade ? Qu’est-ce qui vous prend ? Sa réplique reflète bien l’ambiguïté de notre relation actuelle. Le « tu » et le « vous » se chevauchent au gré de nos émotions. — Mai Line, tu te rends compte à quelle pression tu me soumets ?— Et moi ? D’accord, t’es vieux et t’as plein de principes ! Et moi, tu penses à moi ?— Justement je…— Peut-être qu’en fait t’as juste peur de me faire un gosse ! J’t’rassure, j’ai un stérilet.— Et moi j’ai subi une vasectomie, alors les gones, c’est pas mon problème.— C’est quoi alors ton problème ? J’t’dégoûte ? Et madame la Comtesse éclate en sanglots. — Pourquoi je suis toujours aussi nulle avec les mecs ? hoquette-t-elle. Pourquoi ? Que voulez-vous que je fasse ? À part l’enlacer ! À genoux entre les deux lits, je n’ai qu’un geste à faire pour que sa tête se niche au creux de mon épaule, que son corps s’alanguisse. Je caresse doucement ses cheveux. J’immobilise son visage entre mes mains, rive mes yeux aux siens : — Tu n’es pas nulle. Bien au contraire… C’est bien là le problème. Qu’est-ce qu’on peut dire comme conneries dans ces moments-là. Une ébauche de sourire victorieux naît aux commissures de ses lèvres qui s’approchent dangereusement. Elle ...
    ... pose un baiser sur ma joue gauche puis un autre sur ma… bouche. Simultanément, elle lance ses bras autour de mon cou. Une langue inquisitrice se presse contre mes lèvres. Baiser pas du tout conquérant. Langues timides qui font connaissance, tournant l’une autour de l’autre comme deux bretteurs qui n’osent s’attaquer. Un baiser escarmouche qui dure, dure. Nos mains parties à la découverte flânent sur nos visages, dans nos cheveux, sur la nuque. Leur témérité les amène parfois aux épaules, voire à la naissance du cou, mais elles ne s’aventurent jamais plus loin. Elle interrompt brièvement notre baiser pour me murmurer : — Viens contre moi ! Je me glisse dans sa couche, dans ses bras. Nos corps se connaissent déjà, ils s’épousent naturellement. La chaleur, la douceur, l’élasticité de sa peau. C’est magique. Sa poitrine aux pointes durcies par le désir se presse contre la mienne, ma bite gonflée de sève s’écrase contre son pubis. Le temps suspend son vol, mais ses caresses prennent leur essor. Ses ongles dessinent des arabesques dans mon dos. Ne voulant être en reste, ma main gauche empaume sa nuque, ma dextre lance une reconnaissance vers ses fesses. Point de hâte dans nos gestes, pas de bestialité toujours une certaine réserve. Conscients, tous les deux, nous sommes, que ce n’est pas une simple baise. À la minute où elle ouvrira ses cuisses, où je libérerai la bête, notre cohabitation deviendra plus compliquée. Aussi nous prolongeons cette tendre étreinte qui nous fait oublier ...
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