Trois mois de vacances
Datte: 16/01/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
voyage,
amour,
... longtemps que nous n’avons plus de thé) et mangeons deux (pas trois !) galettes confectionnées à partir du fruit de l’arbre à pain. Nous avons découvert presque par hasard que les galettes que nous fabriquions se conservaient très bien. Alors, les derniers jours de l’automne, nous en avons récolté un maximum. Ma doulce amie a joué au chimpanzé, elle a grimpé très haut dans ce maudit arbre. Je psychotais grave en me demandant ce qui arriverait si elle se cassait la gueule. Heureusement, tout s’est bien passé. Pendant deux jours, il a fallu cuisiner, mais la réserve ainsi constituée devrait nous permettre de passer l’hiver. Ce que je redoutais/espérais est arrivé. Après que nous ayons fait l’amour, je me sentais très mal à l’aise. Mai s’en est rendu compte et a très vite mis les choses au point : nous nous entendions bien. Pour notre équilibre, « baiser » aurait un effet positif, mais pas question de passer par la case « amour ». Paroles, paroles, paroles comme chantait Dalida. Pour « baiser », nous avons baisé. Quasiment tous les jours. Faut dire que les programmes télé n’étaient guère attrayants. Ses règles, si elles ont empêché l’acte complet, n’ont pas été un frein aux câlins quotidiens. Chaque fois, c’était mieux, plus tendre, plus profond. Durant l’amour quoique nous fassions, nos sentiments transpirent. Et ils transpiraient… Mai joue les affranchies, mais, malgré ses vingt-neuf ans, elle a peu d’expérience : quatre avant moi selon ses dires. Et ce ne devait pas être des ...
... flèches en altitude. Elle se cache derrière son petit doigt en proclamant haut et fort, qu’entre nous point question d’amour. Mais combien de lueurs dans ses yeux, vite dissimulées, combien de gestes de tendresse retenusin extremis. Nous jouons l’un comme l’autre un jeu hypocrite. J’en ai conscience ; quant à elle je ne sais pas. Pour autant, je ne me fais aucune d’illusion : elle a besoin de tendresse, d’amour, d’être rassurée. Ici mon âge n’a aucune importance, j’suis le seul sur le marché : j’ai une situation de monopole. Je suis aussi celui qui va s’en prendre plein la gueule quand on se tirera de cette île. Ce jeu de cache-cache est terminé depuis cette nuit. Un vague bruit m’a réveillé dans mon premier sommeil. J’ai entrouvert les yeux. Elle se tenait à genoux de mon côté du lit, sa tête à quelques centimètres de ma poitrine. Du bout des doigts, elle caressait les poils autour de mes seins. Très agréable. Je n’ai pas bougé. J’ai pensé que si je montrais que je ne dormais plus la situation allait devenir gênante pour elle. De ma poitrine, elle est remontée vers mon cou. Rien de sexuel dans son attitude. C’était bien pire. Elle a soulevé la tête, approché ses lèvres de mon oreille et a murmuré deux petits mots (bon d’accord trois si on tient compte du t’), si bas qu’ils ne m’auraient pas réveillé, mais très audible pour quelqu’un de concentré sur ce qu’elle faisait. J’aurais dû continuer de faire semblant. Au lieu de cela, j’ai lancé mon bras autour de son épaule et j’ai ...