La Hase et le Rapace - 1
Datte: 20/01/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... qu’elle se concentre sur la raison officielle de sa venue. Elle s’adresse au patron, à voix basse, penchée sur le bar, inconsciente (?) de la posture aguicheuse qu’elle a. Le patron l’écoute puis agite les bras pour demander le silence. Ici, il est de coutume que des questions soient portées à l’attention de tous afin d’y trouver une solution commune. C’est le cas maintenant et tout le monde écoute. - Evelyne a un petit souci qu’elle aimerait solutionner avec votre aide, merci de l’écouter. La jeune-femme prend son élan et se lance, on voit bien qu’elle n’a pas l’habitude des discours même si elle ne manque pas d’assurance. - Voilà, entame-t-elle, ma fille va avoir quinze ans et je lui ai promis une méga soirée pour son anniversaire. Malheureusement, la salle que j’avais trouvée ne peut plus nous recevoir. La fête est samedi et je suis un peu désemparée… Les têtes s’agitent en signe de négation. Non, décidément, personne ne connait de salle susceptible de convenir, à proximité. Le brouhaha reprend ses droits. Certains s’approchent d’Evelyne et lui glisse une idée à l’oreille. C’est à son tour de nier les possibilités qui lui sont présentées. Est-ce trop loin, trop cher ? L’homme n’en sait rien mais il a sa petite idée. Bien qu’il ait remarqué - il faudrait être aveugle pour ne pas le voir - que la jeune-femme évite soigneusement de tourner son regard vers lui, il attend patiemment la seconde d’inadvertance de sa part pour lui faire signe d’approcher. Ce qu’elle fait. Oh Bon ...
... Dieu ! Ce regard ! Elle a l’impression que sa robe fond sous son intensité. Elle est à poil. Et cinq pas, quand on est à poil, c’est très long. Lui, la détaille tout son soûl. Un mètre soixante-dix. Les cheveux coupés courts, châtains légèrement argentés qui mettent en valeur deux oreilles charmantes. Une robe de laine tricotée par des mains irlandaises serrée à la taille par une cordelette de même matière, nouée à la diable. Une bouche crispée par - il ne le sait que trop - le désir, qu’il trouve terriblement aphrodisiaque. Un menton volontaire. Des jambes coquinement gainés de bas nylon. Et un regard, Mordious ! Qui laisse présager d’effroyables batailles tant il est carnassier. Evelyne s’assied face à l’homme. Elle soutient son regard. La voix de l’homme est basse, envoûtante. Il est Kaa, elle est Moogli. Il glisse un papier sur la table. Elle n’ose pas le prendre. - C’est juste l’adresse de la salle. Elle n’est pas très loin d’ici. Sa voix est profonde, elle voudrait s’y perdre. Mais elle résiste malgré ses cuisses qui s’écartent, à l’abri de la table. - Merci. - Il n’y a pas de quoi. Je vous ai mis mon numéro au cas où ça ne marcherait pas avec cette salle. J’en connais d’autre mais elles sont plus loin… et plus chères. De toute façon, nous trouverons une solution. - Je ne sais pas comment vous remercier… - Quand vous aurez trouvé, appelez-moi. Sur ces mots il se lève, va payer ses consommations et s’en va. Evelyne est désarçonnée. En colère aussi. Comment ? Il n’a donc ...