1. La Hase et le Rapace - 1


    Datte: 20/01/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... pas vu qu’elle s’offrait à lui ? Elle n’a pas été suffisamment explicite ? Ou alors, il fait durer le plaisir… Mais elle, c’est maintenant qu’elle a envie ! Pas dans quinze jours ou jamais… un instant, elle imagine sa queue qui la besogne, qui l’empale. Elle a faim de sexe, de son sexe à lui. A ce salaud qui l’abandonne… Elle défroisse le papier qu’elle tient encore à la main. Le lit rapidement et décide de se rentre aussi sec à l’adresse indiquée. Tout plutôt que penser à ce sale type qui l’a laissée en plan avec son désir. Elle a dû déployer son plus beau sourire pour amadouer le responsable de la salle. Non, non, non, samedi soir c’est impossible, la salle est louée pour le dimanche à la première heure… Elle s’est donc engagée à rendre une salle et ses abords immédiats impeccables, pour cinq heures du matin. Comment elle va faire, ça, c’est une autre histoire. Pour l’instant, elle pianote sur son téléphone, comme par hasard le numéro de l’homme. - Bonsoir, c’est Evelyne, nous… - Je sais qui vous êtes. Quel goujat ! Il pourrait être aimable et dire bonsoir… Le silence s’éternise, il le brise impatiemment : - Je vous écoute. Elle reprend ses esprits sans changer d’opinion. - Je voulais vous remercier encore. J’ai eu la salle pour samedi. Elle est grande et il va falloir la décorer. - Je suis sûre que vous serez parfaite en décoratrice d’intérieur. - Je me suis aussi engagée à la laisser propre, elle est louée tout de suite après nous… - Peut-être aurez-vous besoin d’un coup ...
    ... de main ? Une pensée fugace traverse la pensée de la jeune-femme : pas que la main… - Je ne voudrais pas vous déranger, la fête finira vers deux heures du matin… - Je dors très peu et j’habite à côté. Ce sera un plaisir… - Merci, c’est… - Ce n’est rien. Bonsoir. - Je vous appelle ? - Pas la peine, j’y serai. Bonsoir. Quel sale type ! Evelyne ne sait que penser. Il est aussi serviable qu’il est désagréable. C’est à n’y rien comprendre… Vivement samedi se dit-elle tout de même. Bientôt deux heures et demie du matin. L’homme est là depuis trois quart d’heure et, vu qu’il sirote à petite gorgée le whisky qu’elle a apporté à leur seul usage, il n’a pas dû dormir beaucoup. Evelyne se décide enfin prendre sa fille à part et lui montre l’heure. La gamine a beau insister pour grappiller quelques minutes, cette fois, sa mère est intraitable. Pas trop tôt ! se dit l’homme qui avale d’un trait le médiocre breuvage que lui a servi son hôtesse ; il va falloir faire son éducation sur ce point. Les derniers gamins quittent la salle. Les mieux élevés proposent leur aide, certains ramassent des bouteilles de soda qui traînent. Evelyne les renvoie chez eux. Elle ne veut pas d’un gamin dans ses pattes pour ce qu’elle projette. La salle est rangée, le balai passé, les tables disposées comme spécifié par le loueur, tout va bien. Ils ont fini et il n’est pas encore cinq heures… La jeune-femme est appuyée sur le balai, elle regarde l’homme dont elle ignore toujours le nom bien qu’ils aient décidé de ...