Si par des nuits diverses, un fourrageur
Datte: 22/01/2018,
Catégories:
h,
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hagé,
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jeunes,
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Collègues / Travail
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Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
Masturbation
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Je hais les dimanches. La faute aux bondieuseries. Le « repos » dominical. Tu parles ! « C’est l’heure de la messe». La phrase terrible. Implacablement lancée par ma mère chaque semaine. Ma mère ? Comment vous dire… Un tyran à la maison. Des gestes impérieux, des sourires funestes, des mains pleines de gifles, un regard de procureur, jusqu’à son chignon court et sec qui, même lorsqu’elle nous tourne le dos, continue de nous menacer. « C’est l’heure de la messe.». On craint ces mots plus que tout. On sait qu’ils vont venir. On les attend même. Pour être débarrassés, pour sept petits jours. Lorsque la sentence est tombée, nous savons que nous n’avons plus qu’à courber l’échine et à prendre le chemin de la porte. Mon père n’en mène pas plus large que nous va ! Qui irait affronter notre Pol Pot domestique ? Bref… Nous voilà en route, ma chère maman, mon pauvre père ainsi que mon frère et mes deux sœurs. Des malheureux traînés à l’échafaud n’auraient pas moins d’entrain que nous. Je fixe mes chaussures. L’une, l’autre, l’une, l’autre. Quelle poisse ! J’entends bientôt d’autres bruits de pas. Je regarde. Nous ne sommes pas les seuls condamnés. Maigre consolation ! Il en sort d’un peu partout. Des groupes comme nous, entraînés eux aussi par leur sergent-maman vers l’église. Et puis il y a les vieux. Ça cahote de la hanche à qui mieux mieux. Bientôt le flux de désespérés se rapproche, la convergence est imminente. C’est dingue le nombre de vieux ! Empressés, dandinant presque. ...
... Sans doute ont-ils hâte de supplier le très Grand de leur accorder quelques heures de rab dans leur carcasse pourrie ? On peut à présent bien entendre les tousseries catarrheuses prophétisant leur dernier râle. Les déliquescentes articulations à qui l’on demande l’impossible couinent de concert avec les glaviots étouffés par des mouchoirs déjà engorgés. Tous sont autant d’invitations insistantes à aller, tout de suite !, juste derrière l’église, au cimetière. Ce tintamarre nous accompagne alors que le clocher – hideux – apparaît, empourpré d’orgueil à l’annonce de la glorification hebdomadaire de son austérité amère. Le perron de l’église maintenant. On joue des coudes. Les petits groupes se resserrent, se font face, se jaugent. Le menton très haut, les sergents-mamans ne lésinent pas sur les coups de botte, l’air de rien. Tout à coup, une rondeur chaude vient s’écraser sur mon bras. Une jeune fille a projeté – malgré elle ? – son sein contre moi. Le temps que je réalise, la demoiselle est avalée par l’église ne me laissant que son effluve, un parfum envoûtant, très féminin, qui emporte mon nez loin d’ici. Alerte ! Je vois la robe de ma mère bouger. Trop tard ! Pas le temps d’esquiver et un éclair de douleur m’assaille. Ma distraction olfactive l’a retardée, on a perdu au moins deux bancs. D’où le coup de talon sur mon tibia. Logique. On s’enfile dans notre rangée. Je regarde ma jambe endolorie. Je la frotte. Comme à mon habitude je garde le nez vers le sol, simulant tant que ...