1. Premier orage sous l'uniforme


    Datte: 22/01/2018, Catégories: fh, inconnu, uniforme, Collègues / Travail cérébral, occasion,

    ... s’évapora bien vite car il cogna brutalement à la porte vitrée : nous sursautâmes ensemble comme deux gamins surpris par leurs parents. Je reculai d’un pas, me rajustant, elle fit de même avec une dextérité et une vitesse qui montraient une expérience certaine de ce genre de situation. Elle se précipita sur sa valise pour la ranger et la refermer, moi je restai planté à côté d’elle, tremblant de toute part, et regardant Cédric me faire à travers la vitre des grimaces silencieuses qui ne disaient rien de bon. Il y eut un immense flottement, elle ne disait pas un mot, moi je n’arrivais pas à parler, aucun son ne sortait de ma bouche. Soudain la porte s’est ouverte, et mon chef d’équipe, un jeune connard prétentieux et convivial comme une porte de chiottes, est entré. Heureusement il n’a rien compris, rien remarqué, il a seulement balayé la salle d’un rapide coup d’œil, regardant à peine cette superbe femme avec laquelle je venais de prendre un plaisir que je ne m’étais jamais de ma vie imaginé connaître un jour et m’a jeté, d’un œil noir : — T’as trouvé quelque chose ?— Heu… (Aucun son audible et compréhensible ne sortit de ma bouche.)— Quoi ?— Non… Non. Rien.— Ben alors traîne pas, magne-toi et retourne au filtre. Et il m’invita à sortir d’un geste sec de la main, laissant ma délicieuse passagère ranger sa valise toute seule. Ce con, je l’aurais bien étranglé sur place, mais je me fis violence et je rejoignis Cédric. Il évacuait rapidement de son visage une sorte d’inquiétude ...
    ... pour me sourire et me glissa comme un gamin : — Putain, cinq secondes de plus et t’étais mort ! Pour sûr, j’imaginais la scène avec une crainte rétrospective. Je bandais toujours, douloureusement. La jeune femme, Christa, sortit du local avec sa valise, j’étais stupéfait : elle avait effacé toute trace de trouble, de désir, d’abandon. Quel contrôle ! Moi je tenais à peine sur mes jambes. Elle me fit un léger signe de la main, et me demanda si elle pouvait y aller : je lui fis signe que oui, dépité de la voir partir. Elle passa les deux portes automatiques qui lui faisaient définitivement passer la frontière de notre pays, et se retourna furtivement pour me regarder juste avant que les deux battants ne se referment. Je me souvenais à ce moment précis, et pour une raison inexplicable, de l’humidité que j’avais ressentie sur mes doigts : je portai ces derniers vers mon nez et une très forte odeur m’envahit l’esprit, pas une odeur sale, une odeur musquée, intense. Je me suis alors lancé intérieurement dans une brève pseudo-explication érotico-biologique qui supposait que ça devait être de la transpiration saturée d’hormones, que toute cette fouille l’avait tant excitée qu’elle en avait eu extrêmement chaud, surtout entre les fesses. Moi, je ne bougeais plus, et je n’entendais pas Cédric qui me pressait de questions chuchotantes : — Alors, putain, alors, raconte ! J’ai vu une partie, mon salaud t’as peur de rien toi ! me fit-il avec son rire carnassier. L’autre, sa copine, juste ...