1. Le plus beau jour de ma vie (2)


    Datte: 24/01/2018, Catégories: Hétéro

    ... demande Manu. — Quinze jours de plus ici, ça ne te dis pas ? Et on va se bouger ; peut-être qu’on aura un peu d’argent. — Tu as raison, ma chérie, ce serait cool ! Nous regardons les photos. Effectivement, Jean-Mi a vu juste : elles sont extraordinaires, avec nos silhouettes prises à la limite du contre-jour, sur fond rouge. Elles sont magnifiques ! Certaines sont d’un érotisme torride ; les postures sont sensuelles, mais jamais vulgaires. Celles où l’on s’embrasse me font fondre comme de la guimauve. Sur d’autres, nous sommes en portrait avec des effets de peinture ou de dessin (une fonction de son appareil de pro). Il a aussi reproduit les floutés de David Hamilton ou les nus de Patrick Wecksteen ou d’autres photographes de renom. Jean-Mi est un champion ! Rien à voir avec les photos de nanas à poil, la moule grande ouverte, de certains calendriers, ceux qu’on trouve dans les cabines de camion. Nous nous caressons gentiment tout en détaillant les deux modèles qui défilent à l’écran. — Ah, tu as vu comme elle est belle ma maman aussi, Manu ? — Oui, Julie : elle est canon, ta petite maman chérie. — Tu veux que je recommence comme la fois où tu as dit ça à la maison ? — Si tu veux, mais je ne pense pas que tu y arriveras. Il a raison : je ne ferais pas le poids. Justement, quand on parle du loup, les voilà qui reviennent. Ils discutent, puis entrent. — Bon, vous allez rester quinze jours de plus. Ça vous va ? — C’est cool ! — Dépêchez-vous, elle vous attend. Vous allez ...
    ... avoir du boulot : fini, les vacances ! Je vous le garantis ! Maman nous énumère les fâches que nous allons devoir accomplir ; effectivement, la liste est longue. Elle va nous déclarer, et nous aurons un salaire : ça, c’est une excellente nouvelle. Nous terminons de déjeuner rapidement, le devoir nous appelle ! Nous partons direction la douche. — Laissez le gel douche aux sanitaires ; je le récupérerai tout à l’heure. Eh oui, encore un avantage de ce genre d’endroit : tu peux laisser traîner tes affaires, personne ne viendra te les piquer. Nous partons en tongs main dans la main ; bisous, évidemment. L’eau est fraîche ; elle réveille les plus endormis de mes sens. Encore des bisous, et une petite voix : — Maman, ils se font des bisous, et après ils vont faire un bébé ? Hein, maman, c’est ça qu’t’as dit ? Cette interpellation nous stoppe dans nos bisouillages. Je regarde la petite : c’est celle d’hier. — Excusez-nous, Madame, on n’a pas voulu la choquer. — Ne soyez pas désolés, ce n’est pas grave du tout. Au contraire, ça a été l’occasion de lui expliquer la réalité des choses ; je dirais même que c’est très bien ! me répond la maman. Et comme hier, la petite repart en courant et en chantant « Ils font des bisous et après ils font un bébé… Ils font des bisous et… bébé…» La maman nous sourit tendrement en haussant légèrement les épaules en signe d’impuissance. Les esprits clairs et les corps propres, nous prenons la direction de l’accueil. Anne a retrouvé son sourire. Après mille ...
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