1. Addicte (4)


    Datte: 11/02/2018, Catégories: Lesbienne

    ... désir, une révolution dont je compte profiter désormais. Il n’y a aucun mal à se faire du bien comme dit le célèbre proverbe. Quant à mon avenir professionnel, je n’ai décroché aucun casting ni emploi mais je ne doute pas d’y parvenir... » La sonnerie de mon portable me tira d’une trop longue introspection, l’affichage du numéro d’Agnès me rendit le sourire. – Tu es chez toi ? explosa aussitôt à mon oreille. – Oui. – Ne bouge pas, ordonna-t-elle sans me laisser le choix, j’arrive. Une quinzaine de minutes à peine, le temps pour moi de prendre une petite douche et de faire un semblant de ménage, voici le temps qu’il fallut à Agnès pour apparaître sur le palier du 1er étage. La bise sur la joue m’amusa, je ne me serai pas formalisée si elle avait embrassé mes lèvres. – Tu es prête, à ce que je vois, sourit-elle en refermant la porte dans son dos. Ne te couvre pas davantage, il fait bon dehors. Un rapide coup d’œil à ma tenue transforma mon sourire en grimace. La veste mal boutonnée du pyjama un peu grand bâillait de partout, dévoilant ma peau par bribes. L’échancrure ainsi provoquée exhibait mon sein droit jusqu’à la pointe. – Ne touche à rien, souffla Agnès en caressant le coton mal ajusté sur mon épaule, tu es trop mimi au réveil. On déjeune ? Elle agita sous mon nez un paquet de croissants. Le temps passé à la rédaction de mon journal avait escamoté la notion de temps, la pendule du salon affichait fièrement 8 h 40. « Thé ou café ? » furent mes premières paroles. ...
    ... Décontenancée, je réussis à dissimuler ma gêne en m’activant dans la cuisine équipée à la recherche des boîtes adéquates. – Thé sans sucre, avec du lait si tu as… Dis donc, ton oncle a su tirer le maximum de l’espace disponible. Cet appartement est une véritable réussite, même s’il manque un peu de déco. Il fut aisé de deviner au changement de ton que mon invitée ne parlait pas pour remplir le silence, elle inspectait vraiment mon cadre de vie. Alors, dans mon esprit de petite jouvencelle de 18 ans, je me réjouis de l’intérêt porté à mon égard. – J’aurai besoin d’un travail pour l’arranger, aussi pour remplir le réfrigérateur. Je ne pensais pas que la vie était si chère. Je me retournai, la bouteille de lait dans une main et la boîte à thé dans l’autre, Agnès était là, à quelques centimètres de moi, sereine. – Quand je t’ai dit l’autre jour que tu pouvais compter sur mon aide, ce n’était pas des paroles en l’air. L’envie me prit de l’embrasser, au moins pour la remercier, mais l’eau en ébullition dans la bouilloire électrique accapara mon regard. – Au fait, changea-t-elle de sujet après avoir pris place au comptoir. J’ai visionné tes courts-métrages avec beaucoup d’attention, « La baignade » a particulièrement intéressé une de mes connaissances. On avait tourné ce film de 26 minutes le temps d’une semaine sur la base de loisir de l’Île Charlemagne à Orléans durant l’été 2014, une belle histoire écrite par une amie qui ambitionnait de devenir scénariste. Mon partenaire voulut m’embrasser ...
«1234...11»