1. Mon patron, cet abruti (3 / 7)


    Datte: 14/02/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail hsoumis, champagne, nonéro, humour, hsoumisaf,

    ... recule pour échapper aux bras de Darville. — Marielle ! souffle Hubert— Pas si vite, je proteste. Laissez-moi le temps de…— Oui ! dit-il, le rose aux joues. Résistez-moi ! Vous n’êtes pas une fille facile, je le sais.— Non, dis-je dans un souffle.— Embrassez-moi encore !— Non ! dis-je d’un air de défi, en redressant le menton et en gonflant le buste. Pan ! D’un seul coup, mon soutif achève de se laisser aller complètement, et, par réflexe, je porte les mains à ma poitrine, tout en baissant les yeux pour contempler les dégâts. Le phénomène est parfaitement visible. — Marielle ! Comment faites-vous ça ?— Je…— C’est… c’est prodigieux ! C’est de la magie… J’ai dû m’empourprer, mais Darville n’en a cure. Ses yeux semblent sur le point de jaillir hors de leurs orbites, il tend les bras vers moi, bouche ouverte, langue pendante. Les paroles de Cheryl me reviennent en mémoire :« Darville va devenir dingue. Il va fantasmer à mort, cet abruti ! » — Vous êtes merveilleuse, fantastique, inouïe ! Jamais je n’ai vu une femme comme vous. Vous êtes belle, Marielle, très belle.— Hubert… dis-je plaintivement.— Venez, venez dans mes bras.— Vous êtes fou, Hubert !— Fou de vous, oui ! s’exclame-t-il en tentant de m’enlacer. Je m’esquive une nouvelle fois. — Non ! Laissez-moi ! À ma grande surprise, Darville tombe à genoux et tend les mains, comme pour une supplique. L’homme qui se trouvait en face de moi quelques minutes auparavant seulement est à présent méconnaissable. Quelle comédie ...
    ... joue-t-il ? L’ai-je vraiment troublé à ce point ? — Marielle !— Taisez-vous !— Non ! Ne me laissez pas !— Vous êtes pitoyable !— Oui ! Cette fois, je suis stupéfaite. L’adjectif « pitoyable » m’a échappé, et je m’attends à ce qu’il s’en offusque, mais pas du tout. Il semble même y prendre plaisir. Voir cet homme séduisant, de statut aisé, ce fier patron d’entreprise, se traîner devant moi sur les genoux me remplit d’un sentiment de cruel triomphe que je n’aurais jamais imaginé éprouver, et dont je ne peux m’empêcher de tirer profit. — Tenez, buvez ! dis-je en attrapant son verre sur la table. Coup de folie, je lui lance le reste du contenu à la figure, mais sans brutalité, en visant la bouche. Le peu de liquide restant, une gorgée à peine, lui mouille le bas du visage. Je m’empare alors de la bouteille. — Vous aimez le champagne ?— Oui ! dit-il avec force, en s’avançant vers moi, toujours sur les genoux. J’incline la bouteille, lui verse le mousseux dans la bouche, sur le visage. Le champagne coule sur son menton, jusque sur sa chemise, tandis qu’il est toujours à genoux. — Buvez aussi ! dit-il.— Je bois si j’en ai envie, dis-je fièrement. Et j’en ai envie, alors je m’offre une rasade de champagne à même le goulot. — Vous êtes belle, Marielle !— Vous vous répétez, dis-je, à présent sûre de moi.— Votre soutien-gorge est détaché.— Il a craqué. À cause de vous.— C’est vrai ? Il a l’air d’un petit chien quémandant son morceau de sucre. Je dépose la bouteille sur la table et j’enlève ma ...
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