1. La coiffeuse et le coiffé


    Datte: 19/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... d'une vie de couple, autant une bonne baise sans lendemain avec un mec habile et bien monté lui aurait convenu. Et pourquoi pas avec un homme d'expérience comme ce type qu'elle était en train de coiffer ? Il paraissait alerte, il était incontestablement séduisant et, chose importante, il ne portait pas d'alliance. Elle croisa son regard et vit qu'il l'observait avec attention. Son coude dépassait du fauteuil. Négligemment, en changeant d'outil, elle y appuya sa hanche ronde. L'homme ne retira pas son coude. Elle s'enhardit. Toujours en évoluant autour du fauteuil, ses seins touchèrent la nuque de l'homme. Une fois, deux fois. Leurs regards se croisèrent à nouveau et c'est d'une voix un peu rauque qu'elle répondit sur la longueur de sa journée de travail. Manière de savoir quand elle sortait du salon. Elodie ne se déroba pas. Elle répondit aussi à des questions plus personnelles : si elle était mariée, si elle avait des enfants, où elle habitait... Elle lui avoua qu'elle n'avait personne dans sa vie, que son copain l'avait quittée et qu'elle s'en remettait tout juste. Et quand elle épousseta son client avant de payer, elle savait qu'elle l'intéressait. Et elle en était flattée. Emilie avait fini son travail et faisait ses comptes. Les deux jeunes femmes étaient désormais seules dans le salon. - Séduisant, hein, ton client ? plaisanta la patronne. - Assez, oui, ça change des rombières. - Il t'a vraiment draguée, j'en riais intérieurement. - Je sais pas. Je me méfie ...
    ... maintenant. - Tu as tort. Tu es trop jeune pour être méfiante. Fonce. - Eh ben, comme entremetteuse, tu n'es pas mal. Il en pense quoi ton mari ? - Laisse mon mari tranquille. Je ne veux plus te voir te morfondre. Allez, fiche le camp. Essaie de le revoir. - Bisous Emilie, à demain. ********** Quand Elodie sortit du salon une vingtaine de minutes plus tard, une demi-surprise l'attendait : l'homme se tenait au coin de la rue. Il lui adressa la parole d'un air badin : - Alors, jolie demoiselle, ça vous dirait d'aller prendre un petit apéritif avec moi ? Elodie fit mine d'hésiter, excipa de la nécessité de rentrer chez elle. - Allons donc, vous avez bien un peu de temps à m'accorder puisque vous n'êtes pas mariée, vous me l'avez dit. - Bon ben allons-y. Au café, l'homme, prénommé Roland, commanda un verre de sauternes, qu'il recommanda à Elodie. Elle ne connaissait pas les vins blancs liquoreux et elle s'en délecta. Mais le vin lui monta un peu à la tête et elle se lâcha franchement. Au bout d'une demi-heure, l'homme connaissait à peu près tout de sa jeune vie. Lui-même s'était épanché aussi, raconta son divorce, son métier d'agent de change. Tant et si bien qu'ils décidèrent de dîner sur place. On apporta des nappes et des serviettes en papier, des couverts et une nouvelle bouteille de sauternes. Elodie riait pour un rien. Ses joues rondes avaient pris une jolie teinte rose. L'homme lui prit la main et lui proposa d'aller prendre le café chez lui. Elle accepta sans rechigner. Depuis un ...