Section TG (3)
Datte: 24/02/2018,
Catégories:
Transexuels
... maté. La salle de bains, ou plutôt de douche était petite. Sur la tablette, au-dessus du lavabo, des crèmes. Dans la petite armoire, à côté, une trousse contenant tout le nécessaire de maquillage. La tête me tournait. L’entrainement physique, intellectuel et culturel était une chose. Mais ça, devenir une femme, c’était totalement aberrant, absurde, irréel. Je me couchai, espérant qu’au réveil, je retrouverai une réalité réconfortante. Même un stage commando en Amazonie serait préférable. 6- Le clairon diffusé dans le haut-parleur nous réveilla à six heures. Comme d’habitude. On se levait, on se douchait, comme d’hab... Toutefois, on se retrouva devant un dilemme : comment s’habiller ? La discussion fut rapide. Comme d’habitude. Notre T-shirt rose et le short blanc ferait l’affaire. On descendit au réfectoire pour le petit déjeuner. On y retrouva Sophie qui, visiblement, nous attendait, un sourire amusé sur ses lèvres. « Tu as de la chance que je ne puisse pas bander » me dis-je intérieurement. — Bonjours mesdames, dit-elle, en insistant sur le « mesdames ». Aujourd’hui commence la deuxième partie de votre formation. Après votre séance de gym, ces trois demoiselles vont vous prendre en charge et vous transformer. Amusez-vous bien. On regarda nos futurs chaperons. Plutôt mignonnes. On déjeuna, on courut, puis nos nouveaux instructeurs, instructrices devrais-je dire, nous précédèrent jusqu’à notre salle de classe. On ingurgita des leçons théoriques de mode, les créateurs, de ...
... maquillage, le vocabulaire, et tout ce qui touchait de près ou de loin la femme. Bien sûr, notre instinct de mâle s’éveilla et fut plus attentif lorsqu’elles abordèrent la lingerie et les dessous. Ce fut nettement moins drôle, le lendemain lorsqu’on passa aux travaux pratiques. Si l’enfilage des collants n’était pas simple, l’agrafage du soutien-gorge mains dans le dos relevait de la mission impossible. Devant notre incompétence, elles durent nous montrer l’exemple. Elles se déshabillèrent, du moins le haut et nous firent la démonstration. Ce qui nous laissa bouche bée. — On ne le refera plus. Alors tachez de le faire correctement, dit Fabienne. On galéra pendait près d’une heure mais on y arriva. Le chemisier, la jupe, la veste. Les escarpins à petits talons. Ca y est on y était. On était travesti en femme. On se familiarisa avec la marche en talon. Le long couloir désert de notre étage fut notre terrain de jeu. De nous trois, c’était, Arnaud-Vanessa qui s’en sortait le mieux. Avec Jean-Claude-Claudia, on n’avait pas cessé de la railler en lui disant qu’il avait fait ça toute sa vie. Puis, alors que l’on était toutes les trois dehors, Carole claqua la porte et annonça qu’on allait manger. — On va pas y aller comme ça ! m’insurgé-je — Mais bien sûr que si mes loulouttes. Sinon, c’est à poil. Et c’est ainsi que nous fîmes nos premières pas en public, vêtue de notre uniforme de l’armée de terre marqué du grade de caporal. Sur la manche gauche, un écusson où un T barrait un G. en ...