1. Ma rencontre avec Clotilde


    Datte: 11/07/2017, Catégories: vacances, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... corps étaient presque collés à cause de la sueur qui s’en écoulait. Sans mot dire, je remis mes vêtements. Clotilde, tout en restant nue, me raccompagna à la porte. — Reviens la semaine prochaine à la même heure, me glissa-t-elle à l’oreille. Ce fut comme ça tous les mercredis soirs de cet été : nous nous asseyions côte à côte et nous lisions des écrits licencieux. Grâce à elle, je pus découvrir Sacher-Masoch, Sade, Françoise Rey, Jacques Serguine et plein d’autres. Avant, je lisais très peu, mais Clotilde me fit découvrir que l’on pouvait éprouver des sensations avec la littérature. Cet été fut le meilleur de ma vie et, inconsciemment, je pensais qu’il serait éternel. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et en octobre j’ai dû reprendre mes cours de Droit. À cause de mon emploi du temps, je ne pouvais plus aller chez Clotilde. Toutes les semaines, je me disais« Il faut que j’y retourne… », et à chaque fois je remettais ça à la semaine suivante. Les vacances de Noël arrivèrent et j’eus enfin l’occasion d’y retourner. Comble de malchance, elle avait déménagé. Pendant deux ans, j’ai essayé de la retrouver en cherchant sur les réseaux sociaux, dans les forums consacrés à la littérature érotique, et même dans des clubs libertins. Ne connaissant que son prénom, je suis resté bredouille. Je me suis alors rendu à l’évidence : je ne la retrouverais jamais. Une fois mes études de Droit finies, j’ai ouvert un cabinet de ...
    ... notaire sur Paris. Je continue à lire des romans érotiques, mais cela n’a plus le même effet qu’avant. Sur le plan sexuel, je n’ai jamais réussi à jouir en pratiquant le coït et, par conséquent, j’ai eu très peu de conquêtes féminines. Autant vous l’avouer, ma vie était assez morne et je m’attendais à la finir avec une rombière imbaisable. Mais parfois le destin peut vous réserver des surprises… Dix ans jour pour jour après notre première rencontre, j’étais dans une librairie, flânant au rayon des ouvrages érotiques. C’est alors que j’ai vu ce livre,Les mémoires de Fanny Hill. D’un coup, tous les souvenirs vécus à ma première lecture revinrent. Je feuilletai au hasard les pages, essayant de me rappeler les sensations que j’avais éprouvées en les lisant. C’est alors que j’entendis sa voix. — On a des lectures saines… Je me retournai ; elle était là. J’avais rêvé de ce moment depuis des années, et finalement il semblait trop incroyable pour être vrai. Clotilde était encore plus belle que dans mes souvenirs : elle portait un tailleur qui lui donnait une silhouette élancée, et ses cheveux étaient plus longs et soulignaient encore plus la perfection de son visage — Je vois que Madame s’y connaît en littérature érotique, lui-dis-je. Clotilde prit le livre de mes mains et commença à le feuilleter, se remémorant elle aussi les souvenirs éprouvés à sa lecture. — Cela te dirait qu’on le relise ? dit-elle d’une voix légèrement obscène.— Avec plaisir ! 
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