La rouquine et l'avocat
Datte: 27/02/2018,
Catégories:
ffh,
fbi,
frousses,
rousseurs,
forêt,
voiture,
Oral
ecriv_f,
... Punaise, je ne me savais pas saute au paf comme ça ! Est-ce la procédure de divorce qui m’a soudainement libérée ou est-ce lui qui me met tellement en transes dès que je sens son regard posé sur moi ? Un troisième bus est passé ; la rousse n’a pas bougé. Elle croise mon regard ; tiens, elle me sourit… Je lui réponds par un petit signe. Mon avocat se retourne : — Vous la connaissez ? (ceci étant, se faire vouvoyer par quelqu’un qui vous a fait hurler de plaisir, a fourré ses doigts, sa langue, son sexe et j’en passe dans tous vos trous est quand même assez vaudevillesque !) — Non, mais elle a l’air de vouloir faire connaissance.— Eh bien allons-y… » Ni une, ni deux : il traverse la rue ; je les vois échanger quelques mots ; elle se lève et les voici qui retraversent la rue et viennent s’attabler. Tournée de sorbet pamplemousse - fromage blanc… Quoi ? Non ce n’est pas une grosse allusion bien lourde… Je n’ai pas dit « banane kiwi »… C’est vous qui avez l’esprit mal tourné, cher lecteur… Nous échangeons quelques propos maladroits sur la saison et le soleil. — Vous êtes mariés ? nous demande-t-elle soudainement. Devant notre air ahuri, puis nos regards gênés et fuyants, elle éclate de rire… — Oui, je vois. Je me disais aussi que vue la façon dont vous le dévoriez des yeux tout à l’heure, ça ne pouvait être qu’un amant. Je suis rouge écarlate. Elle poursuit : — J’étais un peu jalouse ; je vous avais repéré depuis un moment, je m’apprêtais à vous aborder et voilà ce bel hidalgo ...
... qui surgit et capte toute votre attention… Tandis que je deviens cramoisie, le susnommé hidalgo se rengorge. Et c’est lui qui passe à l’attaque. — Pourquoi vouliez-vous l’aborder ? Elle se tait, me regarde droit dans les yeux ; je soutiens son regard. De près, ses cheveux sont moins roux qu’il n’y paraissait, mais elle a de jolis yeux verts en amande, des tâches de rousseur et des formes pleines. Finalement, sans me quitter des yeux, elle déclare : — Il y a quelque chose de très sensuel qui se dégage de vous. On sent à dix kilomètres à la ronde que vous aimez le sexe et que vous savez donner comme recevoir ; je sens ces choses-là, vous savez. J’ai un fluide. Oh là là. Me voilà avec Madame Irma en personne. Il ne manque plus que la boule de cristal et le turban. C’est nul comme plan drague le coup de l’extra lucide. Les mecs, la gueule enfarinée qui vous abordent parce « qu’ils ont senti que vous dégagiez quelque chose », « qu’ils sentent un appel irrésistible de l’ordre de l’irrationnel » et patati et patata, il y en a dans toutes les boîtes de nuits ou les bars après 22h. En général, j’ai vite fait de les renvoyer se tripoter leurs boules (et pas en cristal, celles-là) tout seuls. Mais je suis soufflée que ce soit une nana qui se lance dans ce créneau-là, et puis je n’ai pas l’habitude de me faire draguer par une femme. En tous cas, la situation n’est pas pour déplaire à mon juriste qui arbore son sourire de jeune premier, à la fois allumé et goguenard, qui me fait toujours ...