1. Un homme heureux


    Datte: 05/03/2018, Catégories: Collègues / Travail amour, Oral fsodo,

    ... le travail. Je prends de plus en plus d’initiatives. Jacques, de plus en plus fatigué par les évènements qu’il a subis, les traits tirés, descend rarement dans l’atelier. Lui aussi n’a plus le moral. Le garage ne ferme pas les mois d’été. Nous prenons nos congés à tour de rôle. J’ai choisi la deuxième quinzaine de juillet. Je pars camper avec ma bagnole. Je drague les filles. Une a accepté de venir une nuit sous ma tente. Mais j’ai encore en moi le souvenir des nuits avec Isabelle. Mais surtout avec Caroline. Je rentre le samedi soir, pour reprendre le boulot lundi matin. Le dimanche, je rencontre Albert, un camarade de travail, il se promène en famille. Je lui demande si tout se passe bien à l’atelier. — Non, tout va mal. D’abord le patron a eu une attaque, il est à l’hôpital et en très mauvais état.— Oh merde ! Je vais le voir dès ce soir. Mais qui mène la boite ?— Sa fille et son gendre. C’est lui qui dirige l’atelier. Il n’y connaît absolument rien. De plus, il est arrogant, trouve que nous ne travaillons pas assez, que nous n’y comprenons rien. Tu verras demain, tu me diras ce que tu en penses. Je suis allé immédiatement voir Jacques. Je l’ai trouvé très affaibli. Mon entrée a amené un sourire sur son visage fatigué. — Oh, Bernard, que je suis heureux de te voir.— Alors comme ça, tu ne veux plus travailler ? dis-je en plaisantant.— Je n’ai pas le cœur à rire. Infarctus, mon cœur est foutu je n’ai que peu de temps à vivre.— Ne dis pas ça ! Il va te falloir une période de ...
    ... repos, puis tu reprendras comme avant. Comment ferions-nous sans toi ?— Je désirais te voir. Ma fille et mon gendre ont pris les affaires en main. Je fais confiance à Isabelle, elle est capable. Mais mon gendre est un fainéant. Et il a pris la direction de l’atelier alors que j’avais demandé à ma fille de te confier cette charge.— Mais ne te fais pas de soucis, je continuerai comme avant. Je suis sorti effrayé de cette visite. Pour la santé de Jacques, mais aussi pour l’avenir de la boîte. Le lendemain, c’est avec un peu d’appréhension que j’ai repris le travail. Le premier client à se présenter est un habitué. Nous nous connaissons bien. Sa voiture ne fonctionne pas très bien. J’écoute tourner le moteur. Je détecte de suite que c’est une saleté dans le carburateur. Je lui promets de regarder, il pourra probablement l’avoir ce soir. Il partait quand est arrivé Grégory. — Que désirez-vous monsieur ?— Ma voiture tourne mal, mais Bernard m’a rassuré, il m’a dit qu’elle serait prête ce soir.— Monsieur ce n’est pas à un ouvrier de vous renseigner. Je vais m’occuper de l’affaire. Le vieux monsieur est parti, pas très rassuré. — Qu’est-ce qui vous a pris de recevoir les clients. Ici, c’est moi le patron, c’est à moi de décider.— Mais c’est ainsi que nous travaillions avec Jacques.— Oui, mais il ne reviendra pas, et maintenant c’est moi qui commande ! Je suis parti au boulot. Albert avait raison, c’est un con incompétent. Le soir je vais voir Jacques. Je ne sais pas quelle tête j’ai, ...
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