Un homme heureux
Datte: 05/03/2018,
Catégories:
Collègues / Travail
amour,
Oral
fsodo,
... vais ouvrir : c’est Isabelle. — Bernard, ne pars pas, je t’en supplie, tu ne vas pas m’abandonner.— Mais madame, c’est vous qui m’avez repoussé.— Non, c’est pour le garage, nous ne pourrons plus tourner sans toi. C’est toute ta vie, souviens-toi, mes parents t’ont aimé, et moi aussi.— C’est exact, vos parents ont été admirables, mais ils sont décédés. Quant à vous, c’est vous avez décidé de vous séparer de moi.— Bernard, je t’en supplie, je suis prête à reprendre comme avant. Mon mari est un fainéant et un con.— Je regrette madame, mais moi je suis fidèle tant que l’on ne me renvoie pas. Au revoir madame, je dois emballer mes affaires. Elle part, la tête basse. J’ai pris ma revanche. C’est tout de même avec un sentiment de tristesse que je quitte l’établissement que je considérais un peu comme mon chez moi. J’y ai tout appris et Jacques était pour moi le père qui m’avait toujours manqué. Je regrette aussi les copains que je ne reverrai probablement plus. Robert m’attend. Il me loge tant que je n’aurai pas trouvé de chambre. Quant aux places disponibles, il y en a plusieurs. Toutefois, il m’en recommande une dans un garage qui a une très bonne réputation. Il a déjà parlé au patron. Je vais donc sur place pour me présenter. Beau garage, atelier propre et bien en ordre. C’est sympathique. Une secrétaire me conduit au bureau du directeur. Devant moi, un homme souriant me tend la main. Ce qui me surprend, c’est qu’il est de mon âge, c’est étonnant qu’il possède une aussi belle ...
... entreprise. — Asseyez-vous. Robert est venu me voir. Vous cherchez du boulot, j’ai besoin d’un homme, d’un mécanicien. Votre copain m’a dit que vous étiez compétent. Mais j’aimerais voir ce que vous savez faire.— Prenez-moi à l’essai pendant une semaine, puis vous demanderez son avis au chef d’atelier.— D’accord, nous en discuterons samedi soir. On me met sur une voiture ancienne. Il me faut déceler ce qu’il y a et la réparer. Deux heures plus tard, je rends le véhicule en état. Les ouvriers me regardent d’un air surpris. Toute la semaine, je travaille. Je remarque que l’on me met sur des pannes de plus en plus difficiles. Et le samedi matin, sur une voiture avec une avarie peu courante. Mais j’ai déjà vu ce cas, et je termine le travail dans la journée. Le patron me fait appeler, on va voir ce qu’il pense de mes connaissances. — Entre et assieds-toi. Tu es un champion comme ton collègue me l’avait dit, et je peux t’en parler, je suis moi-même mécano et souvent les ouvriers viennent me voir pour détecter une panne. Ce matin, tu as hérité d’une bagnole que personne ne connaissait et tu t’es débrouillé tout seul, chapeau !— Je suis content que vous soyez satisfait de mon travail.— Tu m’appelles Guy, comme tout le monde ici. Naturellement je t’embauche, mais maintenant tu me tutoies.— Je te remercie. Dans l’atelier j’ai trouvé une ambiance semblable qui régnait chez Jacques. Quelques fois les copains viennent me chercher lorsqu’ils ne trouvent pas une panne. Depuis deux ans, je ...