1. Un homme heureux


    Datte: 05/03/2018, Catégories: Collègues / Travail amour, Oral fsodo,

    ... suis ici. Peu à peu, Guy et moi sommes devenus d’excellents amis, comme deux frères. En fait, je fais fonction de chef d’atelier. Guy est directeur, le garage appartient à son père. Mais ce dernier a eu des ennuis de santé, l’obligeant à s’arrêter. Le fils a pris sa place. Ce samedi soir, en allant dire au revoir, Guy me demande : — Que fais-tu demain ? Papa aimerait faire mieux ta connaissance, nous t’invitons à déjeuner.— Volontiers, mais je ne voudrais pas vous déranger.— Imbécile, on t’attend à midi. C’est avec un peu d’appréhension que je vais chez mes patrons. Je n’ai pas l’habitude de partager mes repas avec des étrangers, surtout mes chefs. Et surtout, que me veulent-ils ? Je n’ai pas fait de bêtises, sinon ils ne m’inviteraient pas. C’est ainsi que je fais connaissance des deux sœurs aînées et des petits-enfants. J’ai de la chance, ce sont des gens friqués mais qui sont restés simples. Les petits-enfants viennent, curieux, et bientôt nous jouons ensemble. Le déjeuner se passe très bien. Le père nous propose de passer au salon. Tous trois nous nous levons. Le moment crucial est arrivé. — Je suis content d’avoir pu mieux te connaître. Guy me parle sans arrêt de toi, en bien. Tellement que nous voulons te faire une proposition. Il y a quelques temps, avant ma maladie, nous voulions acquérir un nouveau garage et Guy en aurait pris la direction. Mais il t’a expliqué mon état de santé et ses conséquences. Nous avons réfléchi. À ce qu’il m’a dit, tu es capable de diriger ...
    ... un atelier.— Pour la mécanique, oui. Mais je ne connais rien à tout ce qui est comptabilité, écritures, formalités. Je suis obligé de refuser.— Mais si tu avais avec toi quelqu’un qui s’en occupe, accepterais-tu ?— Il me faudrait aller voir le garage pour me faire une opinion.— Nous pourrions aller le voir demain matin. C’est le garage Faure.— Je le connais, c’est là que j’ai fait mon apprentissage.— Il est bien, mais il n’a pas de clientèle, il n’a pas une bonne réputation. Mais, repris en mains, il pourrait redémarrer. La propriétaire veut en vendre une partie, mais j’ai demandé à avoir la majorité des parts, elle a accepté.— Nous pouvons aller le voir, mais je crains qu’il me soit impossible d’accepter.— Nous verrons sur place. Nous retournons auprès des autres. Le sourire du père renseigne sur le résultat de notre négociation. Demain, je vais retourner là bas. Isabelle est obligée de vendre ! Si nous nous étions mariés ! L’autre con a tout coulé… Le lendemain, en arrivant sur place, j’ai eu un pincement au cœur. Où est la belle entreprise que j’ai quittée ? Façade dégradée, aucune voiture en attente de réparation ! En descendant de voiture, je laisse les autres prendre un peu d’avance. En entrant, je me dirige vers l’accueil. Marie m’a reconnu. C’était la secrétaire du patron, sa confidente et certains disaient, un peu plus. — Oh, Bernard ! Que je suis contente de revoir. Comment vas-tu ?— Très bien, et vous ? À quand la retraite ?— Moi je vais bien, je partirai bientôt, ...
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