-
Le cliché
Datte: 12/07/2017, Catégories: fh, inconnu, jardin, volupté, Oral
... Corte, rajouta-t-elle. Je sortais de ma torpeur, mais fus aussitôt assailli de questions. Qui était cette femme que je ne connaissais pas et qui semblait très bien connaître Pierre au point de passer tout un été ensemble ? — … Euh bonjour… balbutiais-je.— Désolé d’avoir interrompu votre rêverie.— Il n’y a pas de quoi, lui répondis-je d’une voix encore troublée.— Vous aviez l’air tellement plongé dans vos réflexions que je n’ai pas osé vous interrompre. Ainsi elle était là depuis longtemps à m’observer… J’ai dû accuser le coup car elle le remarqua et me gratifia d’un sourire qui acheva de me faire perdre tous mes moyens. Que m’arrivait-il ? Il me semblait être hypnotisé par cette femme que je voyais maintenant en pieds et que je trouvais absolument divine. La trentaine, des formes à vous couper le souffle, un corps élancé, des cheveux longs ondulés, un visage à la Adjani… Mais au-delà de ce physique « irréprochable », elle dégageait une assurance presque hautaine qui forçait l’admiration. — J’avais besoin d’un peu de calme.— Je vous dérange donc…— Pas le moins du monde, lui assurais-je. Bras croisés sur sa poitrine, tête légèrement penchée sur le coté, elle me détailla avec attention en affichant un demi-sourire énigmatique. — Vous êtes resté longtemps à regarder mon portrait… Il vous plaît ?— Euh… c’est-à-dire que….— Je vous trouble ?— Pourquoi dites-vous ça ? Elle laissa passer un blanc avant d’ajouter en élargissant légèrement ses yeux : — Comme ça…— Oui c’est vrai ! me ...
... voilà pris en flagrant délit ! finis-je par avouer.— Je n’y vois aucun délit cher Matthieu, c’est même plutôt flatteur.— … Ma curiosité était à son comble, mais je m’abstenais cependant d’entrer dans un jeu trop direct de questions-réponses qui aurait rompu le charme ténu qui nous liait à cet instant. Je ne laissai donc filtrer aucune surprise à la mention de mon prénom et décidai de poursuivre prudemment cette conversation pour voir jusqu’où elle pourrait nous mener. — N’y voyez aucune flatterie madame… Cette photo m’a ému et c’est vrai que le regard que vous exprimez me fascine.— Mademoiselle… mais appelez-moi Valérie. Pierre m’a beaucoup parlé de vous, il vous apprécie énormément, ajouta-t-elle.— …C’est réciproque, cela fait plus de 15 ans que nous nous connaissons… Apparemment cette Valérie en connaissait pas mal sur moi et je maudissais secrètement Pierre de m’avoir « caché » l’existence de cette demoiselle pour le moins renversante. — Vous comptez rester devant ma photo où vous m’invitez à prendre un verre ? dit-elle avec un petit air provoquant rempli d’assurance… J’appréciais indéniablement la tournure, mais ne souhaitais pas paraître si facilement acquis. Par pure provocation, je lui répondis qu’effectivement je n’avais pas tout à fait terminé l’examen de la photo et que si elle le voulait bien, j’irais la rejoindre d’ici quelques minutes dans le jardin. Une surprise passagère se dessina sur son visage mais fut aussitôt balayée par un petit sourire amusé qui me conforta ...