Le manoir (1)
Datte: 17/03/2018,
Catégories:
Hétéro
Chapitre 1 J’observe cette chambre gigantesque qui possède même une cheminée. Je n’arrive pas à croire qu’un endroit pareil puisse exister. Même le lit à baldaquin me semble géant, avec ses poutres en bois sculptées permettant à ces voilages blancs d’être accrochés. Je regarde plus attentivement, ce sont des corps qui ont été taillés à la gouge et aux ciseaux, corps entremêlés de femmes et d’hommes nus. La finesse est remarquable, même si les motifs restent surprenants. Je continue mon tour, marchant pieds nus tantôt sur le vieux parquet qui craque, tantôt sur les tapis qui me donnent l’impression d’être dans un château du Moyen Âge. Je m’attarde un petit moment sur une peinture : une femme assise sur un lit, nue, jambes ouvertes, écartant de quelques doigts ses lèvres vaginales, tenant d’une autre main un petit miroir où s’y reflète sa vulve offerte. Elle a la tête baissée, observe son intimité. Un autre tableau qui me met un tant soit peu mal à l’aise : une femme allongée sur une table se fait prendre par un homme. Les sexes sont bien visibles avec cette verge qui n’est pas entièrement entrée ; le deux prennent du plaisir à l’expression de leurs visages. L’homme se fait en même temps sodomiser par un démon ou le diable en personne. La femme a la tête renversée, sa bouche pénétrée par la verge d’un être au corps d’homme mais à la tête de cheval. Cette peinture me donne à la fois la chair de poule et à la fois des envies intenses. L’érotisme qui en dégage est bien présente. ...
... Ainsi, les murs en pierres de taille de la chambre sont couverts de dizaines de tableaux, dont je suis bien incapable d’en juger l’authenticité, montrant explicitement des actes sexuels : des orgies, des unions contre nature, des unions surréalistes. — Tu viens me rejoindre ? Je tourne la tête vers Emilie. Elle se détend dans la baignoire ancienne mise dans cette chambre, aux pieds représentant des esclaves nus en train de la porter, à peine cachée par deux statues à la taille humaine : l’une représentant un homme nu, tel un athlète grec, la verge en érection bien parallèle au sol, et l’autre une femme tout aussi peu habillée, à genoux, la bouche ouverte. Les deux êtres sont face l’un de l’autre, à quelques dizaines de centimètres. Je ne peux m’empêcher de penser qu’ils pourraient s’emboîter si on les rapprochait. Emilie me regarde, pataugeant dans son eau dont la mousse a commencé à partir. Je me déshabille, elle pose sa main sur la verge de l’homme en pierre tout en simulant une masturbation, ses yeux sont fixés sur moi. La mienne est bien dure également et j’espère que la sensation d’une vraie chair lui plaira plus que celle de la roche froide. Je m’avance, elle me sourit, ses yeux pétillent d’envie. Je suis à sa hauteur, pose ma main sur sa tête un instant avant de caresser sa chevelure. Elle me dit juste avant de gober mon gland : « je ne sais pas ce que j’ai ce soir, mais j’ai de sacrées envies ». Moi non plus, je ne comprends pas très bien. L’ambiance de cette chambre ...