Tromper ou être trompée
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
fh,
extracon,
copains,
Collègues / Travail
amourcach,
extraconj,
En huit jours avec lui, j’ai plus joui qu’en huit ans avec mon mari. Ce petit mec est fantastique. Avec lui, je me sens bien. Je me sens belle. Il me fait retrouver des sentiments oubliés et découvrir des sensations ignorées. Je suis presque redevenue la jeune fleur bleue que j’étais. Celle qui voulait tout goûter de la vie et de ses plaisirs. Celle qui ne se serait jamais laissée enfermer dans la terne monotonie de la vie de famille. Sur le chemin du retour, je pensais que cette semaine ne serait à jamais qu’une parenthèse enchantée. Mentir, se cacher, ce n’est pas pour moi. Ou plutôt, ça ne l’était pas. Car là, je sais que j’irai voir Karim lundi. C’est mon ventre qui me le dit. Ce même ventre que mon mari a à peine assouvi. Il faut dire qu’il m’a à peine regardée, s’est à peine préoccupé de savoir comment j’allais, a à peine montré que je lui ai manqué. J’aurais bien aimé qu’il soit attentionné et, une fois les enfants couchés, qu’il se jette sur moi. Je l’aurais voulu sauvage et empressé. Il n’a été que sage et empoté. C’est tellement triste, j’ai presque envie d’en pleurer. *** Au départ, je devais me rendre à Strasbourg avec Marie-Catherine, ma très chère et très sinistre collègue. Vie sexuelle en jachère, régime alimentaire strict, ne boit pas, ne fume pas, ne danse pas, ne sort pas… À la limite, elle s’autorise une exposition de temps à autre, à condition qu’elle ait l’aval de la Vie Catholique. Bref, la parfaite compagne de voyage pour aspirante chanoinesse. Avec ...
... elle, nous passons toutes nos journées à suivre les différents ateliers du congrès puis nous rentrons directement à l’hôtel pour souper frugalement avant d’aller se coucher. À cause d’elle, j’appréhende cette semaine qui, logiquement, devrait me permettre de m’amuser un peu loin de mon mari et des enfants. Alors, imaginez ma joie quand mon patron m’a annoncé que, cette année, je partirais avec Karim. Karim. Le petit Karim. Mon collègue préféré pour sa gentillesse et sa joie de vivre. Il a toujours un mot sympa pour tout le monde, et surtout pour moi. C’est un charmeur, plutôt mignon, avec un sourire craquant. Mais pas mon type d’homme. À priori. Moi les hommes, je les aime grands et costauds. Lui fait à peine dix centimètres de plus que moi qui ne dépasse guère le mètre et demi. Rien d’ambigu entre nous, donc. D’autant plus qu’il a la réputation d’aimer les jeunes femmes sylphides. Ce qui n’est pas du tout moi. Mais, au moins, en partant avec lui, je savais que je m’amuserais car c’est un bon vivant. Bon, de là à imaginer que je coucherais avec lui dès le premier soir… Comment j’en suis arrivée là ? C’est peut-être à cause de ma nouvelle coupe de cheveux. Depuis des années, j’avais les cheveux châtains et mi-longs. Et puis, coup de folie, je me suis fait faire une teinture d’un noir profond et un carré court. Je suis sortie de chez le coiffeur toute contente, toute jolie, toute prête pour une soirée coquine avec mon homme, juste avant de partir, histoire de se dire au revoir. ...