15 juin - 21 juin - Histoires de Sexe

15 juin - 21 juin

... Quel beau métier, professeur ! » Anne, qui est en train de boire, manque de s’étouffer en pouffant de rire. Ses filles la regardent, interloquées. On devine que les neurones sont en pleine action. Et la lumière se fait chez Dominique qui précise que dans le cas de sa sœur c’est particulièrement vrai. Chez cette dernière, par contre, l’étincelle ne vient pas. Cela fait d’autant plus rire le reste de l’assemblée. Dominique finit par avoir pitié et lui glisse quelques mots à l’oreille, tandis qu’Anne commente : — Malgré les apparences, elle n’a pas l’esprit si mal tourné que ça.— C’est vrai ! C’est une sage ! Et en plus, elle m’a montré que sagesse est source de foi, ajouté-je. Cette fois-ci les deux sœurs ont l’esprit sur le qui-vive et tout comme leur mère saisissent tout de suite. J’enchaîne alors : — Mais je t’imaginais plutôt attirée par les lettres, la poésie.— Pourquoi ?— Ton esprit semble plutôt habité par les muses.— Et on ne peut même pas te dire : « Que de peine me fait votre malice, car elle en redemande », glisse Anne. Je n’ose imaginer quelle association d’idée amène Gwendoline à se taper sur le front en disant qu’elle avait failli oublier. Elle prend un sac et en sort des albums photos : — J’ai acheté ça pour que l’on puisse ranger les photos de Normandie. Il y en a un pour le Mont Saint-Michel, un pour la balade avec Domi et un pour Maman. Voulant éviter un nouvel étalage des photos d’Anne, je me hâte de répartir les tâches. À Gwendoline la balade à vélo, à ...

... Anne ses photos, à Dominique les siennes pour compléter son album et à moi le Mont Saint-Michel. Sans en être sûr, il me semble que Gwendoline a l’air un peu boudeuse, mais elle ne dit rien. Quand toutes les photos ont trouvé place, Gwendoline reprend l’initiative. Elle rappelle que nous n’avions pas fini de voir la version diapo, et comme il n’est pas très tard c’est une bonne occasion de se faire une petite projection. Elle a de la suite dans les idées… J’annonce qu’avant il faut que je les mette sur chariots et que ça risque d’être un peu long. Gwendoline propose de m’aider. À mon étonnement, Anne et Dominique l’imitent. Je m’y résous. À quatre, cela va assez vite. Comme pour les tirages papiers, je préfère séparer suivant les modèles. Une valise de chariot pour chacune d’entre elles et une pour la balade à vélo. Gwendoline a fini la première et se hâte d’aller chercher le projecteur et de l’installer, de même que l’écran. Lorsque j’achève à mon tour, je prends mon plus beau sourire et lui dis que, puisqu’elle a l’air si motivée, nous allons commencer par ses photos. — Je vais t’aider à les passer, me répond-elle avec un sourire non moins charmeur. Tandis que Dominique et sa mère s’installent sur le canapé, Gwendoline me rejoint derrière celui-ci, près du projecteur, après avoir ramassé les valises. Elle ouvre la sienne pendant que je vais éteindre les lumières. Les diapos commencent à défiler. Alors que je me suis assis, mon assistante de projection dédaigne le fauteuil qui ...