1. Solitaire


    Datte: 27/03/2018, Catégories: f, ff, Masturbation délire, poésie,

    Délaissant le travail triste et utilitaire, Cachée entre les murs de son appartement, Quand vient le temps lascif du plaisir solitaire Elle retire un à un chacun des vêtements. La brune ravissante aux cheveux longs, bouclés, Un front dégagé sur un beau visage rond A gardé sur son nez, de rouge vif cerclées Ses lunettes entourant de profonds yeux marron. Fille de vingt-cinq ans rompue de solitude, Sa vie n’a point d’élu, époux ni compagnon ; Vivre avec un mari n’est pas son attitude : Elle n’a jamais trouvé de compère mignon. La voici allongée, superbe sur son lit. Elle parcourt un roman érotique et troublant En caressant son ventre et ses deux seins jolis, Oubliant le labeur pénible et accablant. Ses habits gisent, épars, au milieu de la pièce, Car c’est hâtivement qu’elle s’est déshabillée. Si quelqu’un était là, voyant la joliesse De la femme il ou elle serait émoustillé. Ses doigts glissent, complices, à la chair du délice Au milieu de sa fente où un bouton l’attend : Patienter jusque-là fut pour elle un supplice ; De l’index elle effleure un clitoris gourmand. Elle pense aux personnages de son roman osé Qui pratiquent entre elles de douces oaristys(1) Pour leurs amours lesbiens savamment exposés. Pour les lire, il fallait bien qu’elle se dévêtisse. Ses doigts agiles sur le berlingot turgide Remplissent son bas-ventre en ondes voluptueuses. C’est la délectation car elle n’est pas frigide : La jouissance est là, puissante, impétueuse. Elle se tortille, nue, et rue du fol ...
    ... ébat, Se mordant jusqu’au sang la lèvre inférieure. Son lit est défait par l’énergique combat : De ces orgasmes-là, il lui en faut plusieurs. Soupirs et feulements sonorisent la pièce. Elle transpire fort car exquis est son geste. Encore un peu de soin commis avec hardiesse : Le bien-être la prend, généreux, immodeste. Se manuélisant(2) d’une main, elle pelote Son sexe sur lequel une joie se concentre ; Au plus fort du plaisir, elle se cambre et gigote Car un feu voluptueux a embrasé son ventre. À ce moment elle ne peut rester silencieuse : Tant pis pour les voisins qui s’en vont la gronder. Elle ne peut étouffer l’euphorie licencieuse Alors que ses draps sont de cyprine inondés. L’éjaculat qui ne fait pas de descendance Gicle en flot, car de mouille elle n’est jamais avare. Ses glandes de Skene ont fourni en abondance : Elle est femme-fontaine et produit une mare. L’élixir coule de la motte réjouie Tandis que l’héroïne halète de l’action. Il lui faut apaiser la perle épanouie Fatiguée après tant d’agréable friction. À quoi pense-t-elle donc lorsqu’elle s’envoie en l’air ? Rêve-t-elle d’un vit immense et turgescent Qui viendrait l’arroser du jus testiculaire ? Non : c’est d’autres désirs qu’elle s’en va confessant. Ses choix naturels vont vers le sexe dit beau, Et ses projets charnels ignorent la mentule(3) ; Aux jules bien montés, préférant les bimbos, Elle opte pour les seins, non pour les testicules. Elle fantasme souvent sur la fille croisée Qui naguère a souri, lui offrant ...
«1234»