Christine
Datte: 30/03/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
Il ventait et il faisait froid aujourd’hui, comme souvent par ici. J’allais rentrer chez moi lorsque je la vois sur le bord de la route qui sortait du parking. Je la connaissais de vue seulement sans vraiment savoir quel était son poste ; je savais juste qu’elle bossait dans les bureaux au-dessus, blonde au carré, la quarantaine bien tassée mais bien conservée, plutôt athlétique et un teint un peu hâlé qui montrait qu’elle devait aimer la plage. On n’était pas vraiment amenés à se croiser, et à part quelques eye-contacts naturels pendant les réunions de personnel, je ne lui avais jamais parlé. Visiblement elle attend quelqu’un mais il tarde à arriver, et dans sa simple robe blanche à fleurs elle essaye de se tenir au chaud comme elle peut en se serrant les bras ; et même si on ne se connaissait pas, à la différence des sous-traitants qui lui passent devant, je ne peux pas vraiment l’ignorer. Arrivé à sa hauteur, je baisse ma vitre : — Vous avez besoin que je vous dépose quelque part ? Elle regarde son portable puis au loin pour la forme avant de vite accepter. — En ville. Je la fais monter et reprends la route. Elle s’était mal comprise avec son covoiturage et s’était retrouvée sans plan B. Hélas pour elle qui avait seulement prévu une tenue légère, le temps s’était dégradé en cours de journée. Parlant de tenue légère, je me trouve bien gêné par la vue de son décolleté dans sa petite robe moulante, et étant dans la boîte depuis pas longtemps, je n’ai pas non plus envie de ...
... m’afficher à la mater, alors j’évite de la regarder. Je me concentre donc sur la route et, comme je n’arrive pas à faire deux choses en même temps, le début du voyage se passe dans un silence embarrassant. Elle rompt la glace en me demandant ce que je fais et en m’expliquant un peu son boulot d’attachée à la direction. Je pensais qu’elle était plutôt du genre sévère, mais en fait elle est très sympa. Ceci dit, elle doit bien avoir quinze ans de plus que moi et je ne peux m’empêcher de rester intimidé. — Merci, c’est gentil de me ramener.— Pas de souci c’est tout naturel. Elle sourit. — Yoann.— Christine.— Vous voulez que je vous dépose où ? Chez vous ou bien vous avez une course à faire ou chercher vos enfants à l’école ?— C’est pas parce que je suis âgée que j’ai des enfants à aller chercher.— C’est pas ce que je voulais dire, bafouillé-je ; vous auriez des enfants, ça ne m’aurait pas surpris.— Non, je vis seule.— Vous n’êtes pas mariée ?— Non, séparée. Pas une once de tristesse dans la voix : c’est totalement assumé. Je le savais déjà, en fait : quand on est en couple, on ne dévoile pas ses attributs comme ça dans un milieu industriel où le dress-code est plus bleu de travail ou tailleur strict que robe à fleurs. — On peut peut-être se tutoyer, non ? fait-elle. Et toi, on t’attend à la maison ?— Pas ce soir.— Ça veut dire quoi, « Pas ce soir » ?— Je ne vois pas ma copine ce soir.— Ah, tu as une copine ? fait-elle, surprise.— On va dire que c’est en cours. Pourquoi ? Je ne suis ...