Le jardin d'amour
Datte: 03/04/2018,
Catégories:
fh,
cérébral,
revede,
... devant tout ce monde. Comme à ton habitude, ta parole ne dérape pas, ni ton regard ne vacille, je le vois bien. Tes yeux sont clairs et brillants et tu me fascines. — « … Le second personnage à droite, une femme, tient sur sa main un oiseau. Le bec de l’oiseau et les lèvres de la femme se rejoignent comme pour un baiser. N’y voyez pas un acte de bestialité : l’oiseau n’est qu’une figure de l’amant, et le baiser le symbole de l’amour consommé. C’est une scène chronologique et concise qui exprime en deux personnages toute l’évolution de l’amour ». J’ai envie de venir à toi et de te pousser dans ce jardin. L’oiseau ce sera moi. Une fois à l’intérieur, tu n’auras plus besoin de regarder au dehors. Je m’allongerai sur toi auprès de la fontaine. Nous nous foutrons du public, obscure masse grouillante de voyeurs. L’accès leur sera fermé. Je prendrais même plaisir à te faire l’amour ainsi, au vu de tous. Mais si tu es pudique, petite femme, je nous enroulerai dans la tapisserie. L’eau nous dégoulinera dessus et nous ferons fuir les oiseux. Qu’importe ! Je te déshabillerai sans hâte et personne ne verra ta nudité, pas même moi. Il fera nuit en ce jardin mais a-t-on besoin de voir pour s’aimer ? Ca y est, tu t’éloignes pour nous montrer autre chose. Je te suis, comme les autres. Est-ce la chaleur, l’essaim de ton auditoire, ta trop grande concentration, mais j’ai l’impression que des gouttes de sueur perlent sur tes joues et le long de tes bras. Je sens ta moiteur qui m’enivre comme ...
... un capiteux narcotique. Tu en es plus sublime encore et j’ai envie de te sécher de ma langue, comme tu apaiseras ma langueur de tes lèvres et de tes mots. Ceux qui sont juste devant toi à t’écouter parler ne comprennent probablement rien à ce que tu racontes. Tu as pour toi d’être trop belle et je reconnais les habitués qui ne viennent ici que pour plonger leur nez dans ton décolleté. Ces voraces ne te quittent pas des yeux, bavent sur tes cuisses et sur ce que ta jupe trop courte cache comme trésors. — « Je voudrais maintenant vous montrer cette image, un autre lieu d’amour métaphorique très courant à cette époque… » De quelle couleur sont tes yeux ? Et tes cheveux ? Ta voix m’entête, m’étourdit, me grise, me soûle. Où veux-tu me transporter maintenant ? — « … Le château d’amour. Un château fictif bien sûr puisque les gardes sont des jeunes filles et leurs armes des fleurs. Regardez au pied de la muraille les deux chevaliers qui s’affrontent violemment de leurs lances. Leur combat est bien réel lui et le vainqueur pourra grimper à cette échelle et pénétrer le château, qui, vous l’avez compris, n’est rien d’autre que le symbole du cœur et du corps de la belle… ». Ton cœur et ton corps… Ton corps je l’imagine pâle et rose à la fois. Pas très grand, ça je le sais. Tes cheveux sont peut-être très longs ou très courts. Ta bouche est charnue et tes dents courtes et blanches. Tu as les seins fermes, en forme de poire et les pointes dures lorsque je les effleure. Ton ventre est plat, ...