1. Le jardin d'amour


    Datte: 03/04/2018, Catégories: fh, cérébral, revede,

    ... ou à peine rebondi peut-être. J’imagine… j’imagine et je ne t’écoute même plus. Me voilà comme ces cons du premier rang. J’imagine ton corps et je bande. — « … l’amour n’avait rien de platonique comme on peut se l’imaginer aujourd’hui. C’est de l’amour charnel dont il est question, même s’il est codé sous de multiples formes… ». Alors pourquoi hésiter ? Montre- leur, montre -moi, maîtresse de cœur, de quoi il est question. Viens vers moi, caresse- moi ou laisse- moi te caresser. Oui, tu es là tout contre moi, délicieusement odorante. Tu es ma fleur en cet instant et je t’effeuille dans le silence de nous deux, rien qu’à nous-mêmes. Je mange tes petits seins et tu soupires. Je croque dans ton ventre et tu vacilles. Plus bas il y a ton duvet et quelques brins rebelles que je repousse. Je lèche ta rose et tu expires. Ensuite je sors mon sexe et tu le contemples, fascinée. Je le vois puisque tu ne dis plus un mot. Je sens ta petite menotte qui me l’attrape timidement et la parcourt de bas en haut. Toi tu es déjà nue. J’ai envie que tu t’allonges sur moi, d’entendre ta bouche me raconter tes histoires pendant que je te pénétrerai. Mon fétichisme te fera rire peut-être, mais tu comprendras aisément pourquoi. Où serons-nous ? Je l’ignore. C’est toi qui me le diras, c’est toi qui choisiras. Le bain du jardin clos, la chambre molle et voluptueuse du château d’amour ? J’enfoncerai mon sexe dans ta petite grotte humide et toi tu me parleras encore. Mais bientôt tes mots ...
    ... s’étrangleront. J’accélérerai mon va-et-vient et ce sont les soupirs que j’entendrai, puis les cris. De mes mains sur ton dos en sueur, je t’écraserai contre moi pour mieux ressentir les soubresauts de ta jouissance. Et puis je te nettoierai. Je passerai de l’eau claire sur tes cheveux pour te rafraîchir et nous mangerons le pain et les fruits de la corbeille. Tu croqueras dans l’un et je le mangerai dans ta bouche. Toi, tu boiras le jus du fruit qui perlera de mes lèvres. Ma chérie, je meurs d’amour et de désir pour toi. Mais déjà des voix s’élèvent et je comprends que la visite est terminée. Cette fois-ci je me précipite vers toi, bousculant ceux qui ne se sont pas écartés. — « C’était passionnant. Vous êtes passionnante.— Merci beaucoup » me répond-elle « Mais c’est le sujet abordé, plus que moi, qui est passionnant.— Le sujet beaucoup, mais vous infiniment plus.— Si vous le dites… ça me fait très plaisir… Voulez-vous de l’aide pour rejoindre l’entrée ?— En principe je m’en sors assez bien avec ma canne, mais ma foi je ne dis pas non ». Tu hèles un surveillant et tu lui demandes de m’aider à redescendre. J’ai envie de protester parce que c’est ta main que je voulais sentir dans la mienne. Tandis que tu me gratifies d’un dernier « merci beaucoup », je sens la grosse patte du cerbère se poser sur mon bras. — « Elle s’appelle comment cette conférencière ?» je demande au surveillant alors que nous arrivons à la sortie.— « Excusez moi » me répond-il, « je suis nouveau dans le musée et je ne ...