1. Inès, à fleur de femmes (1)


    Datte: 11/04/2018, Catégories: ff, ecriv_c,

    PROLOGUE Debout près de la fenêtre de sa chambre située dans l’aile nord du château, Gabrielle brosse ses longs cheveux blonds avec lenteur, d’un air pensif. Elle contemple en même temps le paysage sec et aride, sans relief, avec des vignes qui s’étendent à perte de vue, bordées ici et là de petits murets de pierre délimitant les plantations. Soudain, son regard se fige lorsque la sensation revient. Ca recommence… L’impression d’une autre présence, d’être épiée, surveillée… Comme si des yeux intenses traversaient les murs et se fixaient sur elle. Elle frissonne, serre instinctivement les pans de son peignoir sous lequel elle est entièrement nue. Tout à l’heure, sous la douche, elle a ressenti cette même sensation étrange, et une douce chaleur lui a noué le ventre, un frisson voluptueux qui lui a donné la chair de poule. Ce qu’il y a de plus incroyable dans cette impression de ne pas être seule, c’est qu’elle ne ressent aucune peur, aucune crainte, mais un trouble indéfinissable. Comme si l’air était chargé d’électricité, une atmosphère sensuelle vous prend et vous enveloppe dans un voile de mystère et d’érotisme latent. Evidemment, elle ne croit pas aux fantômes ou autres événements surnaturels, mais il faut dire que le décor s’y prête : un domaine viticole immense et isolé, un château cathare perdu au milieu des vignes, une impression de luxe et d’opulence qui transpire dans la décoration intérieure, à la fois gothique, feutrée et intime. Et il n’y a pas que cela. Ici, le ...
    ... personnel est exclusivement féminin, et comme trié sur le volet : toutes sont jeunes, jolies, et terriblement sexy. Ce qui n’est pas pour lui déplaire… Tout cela complète une atmosphère de sensualité, de liberté et d’audace. Elle en est là de ses pensées étrangement agréables lorsque quelqu’un frappe à la porte. — Entrez. Elle se retourne en même temps, suivant des yeux la servante qui entre avec un plateau qu’elle dépose aussitôt sur une table basse en chêne massif, près du lit. La servante se redresse et l’observe à son tour. — C’est bien ce que vous aviez demandé, Madame ? Un verre de jus d’orange, café, croissant sans beurre et fruits secs… À vrai dire, Gabrielle n’a pas jeté un regard sur le plateau, bien trop occupée à déshabiller du regard la jolie domestique. Elle s’appelle Florence, une adorable brune aux yeux noisette qui arbore toujours un sourire chaleureux et coquin, presque ironique, comme si la vie lui réservait toujours des surprises. Elle est belle, une beauté fraîche et piquante, avec un doux visage ovale qui rayonne de gaieté et un corps splendide, tout en courbes harmonieuses, fines et graciles, des formes d’adolescente presque… Gabrielle sent ses seins se durcir et tendre le tissu du peignoir. C’est d’une voix rauque qu’elle répond : — Très bien, c’est parfait. Elle s’approche d’elle, prenant l’air le plus naturel du monde. Florence la laisse venir sans réagir, un petit sourire amusé au coin des lèvres. Toutefois, lorsque la femme tend le bras pour lui ...
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