Hôtel Bellevue
Datte: 17/04/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
... - Oui, je te remercie S’ensuivi un silence … « Ah zut, ça va chauffer » me dis-je intérieurement en regardant l’entrée du restaurant. Sophie entrait d’un air décidé. Marie qui tournait le dos à la porte, ne pouvait pas la voir. Sophie en trois enjambées fut à notre table. Elle me dévisagea, se tourna vers la pauvre Marie, qui était devenue encore plus pâle qu’avant et qui était comme pétrifiée. - Je voulais voir celle par qui m’a remplacée, juste pour me rendre compte de ce qui peut clocher chez moi, lui dit-elle d’un ton glacial, les mains sur les hanches Elle continua : - Ah, mademoiselle, ne vous attachez pas à elle, elle n’a aucun sentiment pour les autres. De toute façon, je ne vois vraiment pas ce que vous avez de plus que moi ! De moins que moi, je vois bien, mais de plus, non, vraiment ! - Bon écoute Sophie, ça suffit maintenant. Faire un scandale ici, tu dépasses les bornes, et …. Sophie ne lui laissa pas terminer sa phrase, elle se saisit de son verre plein d’eau et lui jeta à la figure : - Toi la salope, tais-toi, dit-elle en se mettant à pleurer et en tournant les talons pour quitter le restaurant précipitamment. Marie, s’était mise à pleurer aussi : - S’était qui elle ? lui dis-je comme si je ne le savais pas. - J’ai trop honte, ce n’est pas possible. - Bon, viens on monte, ne restons pas là. En la saisissant par le bras et en la faisant se lever. Je rajoutais pour le serveur interloqué, comme les deux ou trois clients présents : - Vous mettrez les deux repas ...
... sur mon compte, nous avons terminé ! J’emmenai Marie, vers l’ascenseur, pour la ramener dans sa chambre. - Où est ta carte pour ouvrir ta porte ? - Je ne sais pas, je ne sais plus … - Bon écoute, viens dans ma chambre pour reprendre tes esprits, on verra après. Après un quart d’heure de pleurs, de « J’ai trop honte » de « Mais qu’est-ce que je vais devenir », de « En plus je te mêle à mes histoires », de tentatives de consolation de ma part, Marie se calma progressivement. Ses larmes se tarirent, il lui restait quelques reniflements. Heureusement on allait bientôt épuiser la réserve de mouchoir en papier. - C’est qui cette femme, lui demandais-je pour meubler Elle se libera et lâcha tout en bloc. Elle n’était pas fière d’elle, elle avait couché avec Sophie pendant quelques mois. C’était une des stagiaires qu’elle avait eu en formation. Le deuxième jour, Sophie avait insisté pour qu’elles boivent un verre le soir après la session. Elle avait accepté. Un verre, deux verres, trois, elle qui ne buvait pas souvent s’était un peu laissée aller. Sophie lui faisait manifestement du gringue. Le vieux serpent de mer avait ressurgit. Elle avait eu parfois envie, plus jeune, de faire l’amour avec une autre fille. Elle avait enfoui ce fantasme au plus profond d’elle, y repensant de temps à autre, mais l’oubliant aussitôt. Le mariage, les enfants etc. etc. … Et cette femme qui lui faisait du rentre-dedans ouvertement. Elle l’avait raccompagnée jusqu’à sa chambre d’hôtel, histoire de boire un ...