1. 53.5 Fresque estivale toulousaine.


    Datte: 20/04/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... riens », par la vision troublante du charme masculin. Pourtant, ces « petits riens » possèdent l’éclat d’instants magiques, à la fois sublimes, douloureux et frustrants. Un « petit con » rentre dans mon champs de vision, et je réalise instantanément que l’émotions qu’ils provoque en moi c’est, justement, la vie ; ou, du moins, l’un de ses bons côtés ; que sans ces émotions, ces envies, ces désirs, ces images sublimes même si insoutenables, la vie serait bien fade ; que chaque bogoss est un éclat de cette inépuisable source de perfection et d’émotion qu’est la beauté, la jeunesse masculine ; que ne pas les regarder, les admirer, les désirer serait un énorme un impardonnable gâchis. De toute façon, je sais qu’il me serait tout bonnement impossible de détourner le regard, la fascination pour la beauté et la jeunesse masculine étant une addiction de laquelle je ne souhaite pas vraiment guérir. Alors, merci le « petit con » pour ce petits moments magiques, ces « petits riens » qui sont des « petits tout ». Pourtant, aucun « petit con » ne peut soigner durablement cette solitude, cette angoisse qui me happe lorsque je suis seul dans ma chambre, dans mon lit, lorsque je repense au seul et unique garçon que j’aime et qui, au-delà de l’émotion sensuelle qu’il m’inspire, a dans ses mains le pouvoir magique de faire battre mon cœur à tout rompre. Un pouvoir devant lequel, toutes les émotions inspirées par ces « petits cons » ou autres mecs au charme ravageur, croisés dans la rue, dans ...
    ... une boutique, dans le bus, disparaissent comme des étoiles lorsque l’aube déferle. Le lendemain, vendredi, le vent d’Autan est toujours là et il a même gagné en intensité. Lorsque je sors de chez moi, il n’est que 10 heures 30 et il fait déjà chaud. Je marche dans la rue, vers mon rendez-vous. Je suis un peu à l’avance et j’ai envie d’aller faire un tour du côté de la rue de Metz. Jérém me manque trop. Et tant pis, s’il va me fulminer du regard. Le voilà mon bobrun, le plus beau mec de la ville, avec une chemise blanche cintrée, trois boutons ouverts laissant entrevoir le paysage vallonné de ses pecs… et pas un poil qui dépasse… rasé de près, le petit con… je suis à peut-être 20 mètres, mais j’ai l’impression de sentir la fraîcheur de sa peau. Sa jolie chemise est portée hors d’un pantalon noir redessinant son cul divin. Des baskets noires et blanches lui donnent une allure à la fois jeune et classe, juste à tomber. Je le regarde aller et venir de tables en table, ultra précis et efficace, avancer avec vitesse, élégance, souplesse, assurance des mouvements ; je m’abreuve de la vision de ses oreilles fines, bien collées, de son brushing impeccable, les cheveux courts sur les côtés, plus longs sur le haut, fixés à grands coups de gel ; je remarque cette barbe de plus en plus sombre, qu’il a dû laisser pousser depuis une semaine ; j’ai envie de me perdre dans son regard ténébreux, dans son sourire incendiaire ; j’ai envie de lui, putain, j’ai envie de lui et de personne d’autre. ...