La Croix - Histoires de Sexe

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... caressa la joue. Un mélange de tendresse et d’érotisme cru : c’était Lucile… — C’est génial !— Si tu le dis ! Mais en fait, c’est un peu banal, non ?— Bander, c’est banal, sans doute, mais ce qui est génial, c’est le pouvoir des mots.— Le pouvoir des mots ?— Mais oui, tu l’as dit toi même : tu ne bandais pas, je dis trois mots, et hop, ça suffit à déclencher une érection !— Il n’y a pas que ça… Si je bande, c’est parce que c’est toi qui poses la question, avec tous les sous-entendus que cela implique… Si c’était Charles, ça ne ferait pas le même effet ! dis-je en riant.— Bien sûr, bien sûr, il y a les caractères, le contexte, plein de choses… Mais il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des mots. Elle enchaîna : — J’aime les mots, Graham… et les mots du sexe aussi… Dans notre relation, je veux qu’il y ait beaucoup de mots !— Il y a les mots, et le silence, pour les mettre en valeur, comme en musique.— Exactement… du silence, et puis des mots, et puis du silence, et puis des mots… Elle paraissait rêveuse en disant cela. — Tu bandes toujours, au moins ? plaisanta-t-elle— Mais oui ! Elle appuya sa tête sur ses deux poings et me dit d’un ton presque autoritaire : — Dis-moi comment ça fait. Hou là là ! pensai-je, mais intimement j’étais ravi d’entrer dans ce petit jeu. — Comment ça fait… Alors… Et bien, tu sens que ton sexe gonfle, se tend… Selon la position qu’il occupe, il cherche à se dégager, il reste parfois coincé dans le tissu… Alors il faut intervenir d’un geste technique ...

... pour lui permettre de pointer vers le haut sans que cela ne se voie trop… euh… Et puis, surtout cela s’accompagne d’une sensation… d’excitation, tu as envie de le toucher, ça génère une sorte d’impatience… Et puis tu sens une sorte de sensibilité accrue au bout, et une lubrification… euh… Je m’arrêtai, gêné. Je voulais être à la hauteur, mais malgré tout il m’avait fallu faire un effort pour sortir tout cela devant elle. Lucile semblait boire mes paroles. — Hum, soupira-t-elle. Comme j’aimerais voir cela, depuis le début, voir ton pénis se dresser pour moi… Je m’étais demandé quel vocabulaire elle utiliserait spontanément, aussi j’avais fait exprès de m’en abstenir… Bite, queue, verge, sexe, zizi ? Elle avait choisi pénis. Je me demandais si c’était toujours comme ça ou si elle utilisait d’autres expressions. Elle me regardait toujours en souriant. J’hésitais à lui retourner l’ascenseur en lui demandant si elle était humide entre les cuisses, mais elle me prit une nouvelle fois de vitesse : — Graham…— Oui ?— Tu voudrais savoir si je mouille ? Cette question me provoqua une petite bouffée de chaleur. Je commençais à me rallier au pouvoir des mots ! — Oui, j’aimerais beaucoup le savoir. Lucile se pencha à travers la table et me dit, sur le ton de la confidence : — Oui, je mouille, je suis toute trempée, je suis sûre qu’il y en a sur ma culotte…— Ça m’excite de t’entendre dire ça, Lucile.— J’espère bien ! J’hésitai une nouvelle fois, mais cette fois je me lançai : — J’aimerais ...