La Croix
Datte: 22/04/2018,
Catégories:
fh,
amour,
volupté,
... veille, je me disais : cette fille va te rendre dingue ! Je suis en train de me faire complètement dominer par cette fille. Cela me plaisait, mais en même temps je m’en voulais, ce n’était pas mon style. Lucile avait toujours plusieurs longueurs d’avance sur moi : quand je pense qu’elle m’avait offert son cul, si vite… Jamais je n’aurais osé ! Il fallait absolument reprendre l’initiative… Nous marchions en silence. La scène dans la salle de classe n’avait pas duré plus de dix minutes. Puis Lucile s’arrêta : — Graham chéri, j’ai une journée épouvantable aujourd’hui… Ce n’est plus le temps de courir les couloirs à la recherche d’un nid d’amour, j’ai cours à 10 h 30, il faut que j’y aille, j’ai un travail à rendre. On peut se retrouver ce soir vers 18 heures ?— Pas avant ce soir ? Bon, ce n’est rien. Profitons-en pour aller dans un vrai restaurant, qu’en penses-tu ? « À moins que tu ne préfères aller faire l’amour tout de suite, à jeun ! » pensais-je sans oser le dire. — Oui, la soirée au restaurant, génial ! J’ai plein de choses à te dire, Graham. Le restaurant, ce sera parfait. Je te laisse choisir lequel.— Je sais où je vais t’emmener. On se retrouve… sur la grand-place près des jets d’eau à 18 heures ?— Entendu, à ce soir ! ***** Je passai la fin de la matinée et l’après-midi dans un grand état d’énervement. J’avais l’impression que la soirée allait être décisive. Je croisai une nouvelle fois Anne à la bibliothèque, mais cette fois je l’évitai. J’eus alors l’impression de ...
... surprendre un regard un peu étonné de sa part, presque déçu. M’étais-je complètement fourvoyé sur son compte ? Se serait-elle aperçue de quelque chose avec Lucile ? Un peu troublé, je résolus néanmoins de chasser Anne de mon esprit. Il était enfin 18 heures. Lucile m’avait rejoint, pile à l’heure, et nous nous étions rendus dans un petit restaurant de ma connaissance qui, outre l’excellence de sa cuisine, proposait des tables isolées dans de petites alcôves. Lucile paraissait enchantée du cadre. Le repas commença tranquillement, nous étions détendus, heureux. Par moments Lucile me prenait la main et la portait à ses lèvres. Je sentais cependant que nous n’en étions qu’à l’introduction, et que, tôt ou tard, Lucile sortirait une botte secrète qui me prendrait au dépourvu. N’avait-elle pas "plein de choses à me dire" ? J’étais pourtant décidé à ne pas laisser Lucile prendre toutes les initiatives, mais mon petit doigt me disait que mon heure n’était pas encore venue. Et puis, une curiosité me poussait à attendre. Que me réservait-elle cette fois-ci ? C’est vers le milieu du repas que la conversation changea d’orientation. — Graham ?…— Oui ? Son regard pétillait de malice. « Ça y est, c’est parti » pensai-je. — Graham… est-ce que tu bandes ? Je manquai d’avaler de travers mais j’essayai de répondre le plus naturellement du monde : — À vrai dire, jusqu’à présent, non… Mais ta question a déclenché quelque chose, de sorte que maintenant, oui, je bande. Lucile étendit le bras et me ...