Chroniques immortelles - Le roi requin (2)
Datte: 01/05/2018,
Catégories:
Erotique,
... difficile de les trouver sans savoir ou chercher. Il nous faudrait un guide. — Je vois… Il faudra demander à Denise si elle connaît quelqu’un qui pourrait nous conduire jusqu’à un de ces fameux tiarés… Un piaillement me fait tourner la tète. Le noddi qui accompagnait Alex s’est posé au bord de la terrasse et pousse des cris plaintifs. — D’où sort-il ? Dis-je. Que veut cet oiseau ? — C’est une femelle. Elle m’a rejoint pendant que je survolai la montagne et depuis elle ne m’a pas quitté. L’oiseau semble troublé. Il hésite entre pénétrer dans le faré ou s’envoler. Malgré la différence de nos esprits, je perçois un émoi profond et la vérité se fait jour en moi. Cette femelle était célibataire, poussée par l’instinct de la reproduction. Et elle a vu passer ce mâle solitaire. Alors elle a suivi son instinct et jeté son dévolu sur lui. Mais maintenant, je la sens désemparée, indécise. Elle ne comprend pas. Ou est passé ce beau mâle qui l’a ainsi attirée ? Elle l’a vu se métamorphoser soudain et elle ne sait plus que faire… Alex se met à genoux, à deux pas de la femelle qui continue à piailler comme un poussin. — Je ne suis pas ce que tu crois, lui dit-il doucement. Tu vois, je suis un humain. Même si je le voulais, nous ne pourrions pas nous unir, bâtir un nid, élever des petits, ce n’est pas possible. Tu dois trouver un autre mari, un vrai, de ton espèce. Je suis désolé… La femelle continue à lancer des petits cris. Je ressens comme de la tristesse ou du désespoir. Puis elle fait ...
... quelques pas vers la sortie, lance un dernier coup d’œil à Alex puis s’envole. Je viens m’agenouiller à coté d’Alex, mets ma tète sur son épaule. — J’ai l’impression que tu as brisé un petit cœur… — La vie est cruelle, répond-il en soupirant. Il est dix neuf heures. La nuit est tombée. Sous ces latitudes, les horaires du soleil c’est presque toujours six heures-dix huit heures. Nous sommes au bar à déguster un mojito, nous discutons avec Denise. Oronui le mahu prépare les boissons. Ohana sert les tables ou se pressent les clients de l’hôtel. Elle me lance un clin d’œil complice. Putain… la honte. — Maimiti, lance t-elle à Denise, une piña colada et un cocktail sans alcool pour la douze. — C’est parti, répond Oronui pendant que Denise tapote sur l’écran de sa caisse. — Maimiti ? Dis-je surprise. Je croyais que vous vous appeliez Denise ? — Oh, c’est le nom qu’on m’a donné ici. Denise c’est mon prénom de popaa. Maimiti, çà veut dire quelque chose comme « qui vient de la mer ». — Ma fois, c’est explicite… Et votre fils, Oronui ? — Oronui, c’est « dieu grand ». Quand à Ohana ma… belle fille, çà évoque la famille, le foyer, le nid, autrement dit quelqu’un avec qui on se sent bien, en famille. — Je dois dire que çà s’applique bien… Je regarde le couple. Effectivement Oronui est beau comme un dieu ! Et quand je le vois échanger de furtifs sourires avec Ohana, nul doute qu’il se sente bien auprès de la rae-rae. Et puis je décide soudain de revenir au but de notre voyage. — Dites moi… ...