L'Aurore d'une autre vie (16)
Datte: 04/05/2018,
Catégories:
Inceste / Tabou
... heureux en couple, étaient malheureux d’avoir coupé le contact avec leurs parents, leurs frères, leurs sœurs et leurs autres cousins avec qui ils étaient parfois très proches. Quant à d’autres, enfin, ils avaient des regrets d’avoir essayé, où ils ne parlaient plus du tout avec la personne avec qui ils avaient couché. Ça ne nous concernait pas, Aurore et moi. Mais ça ne me faisait pas oublier que si nous venions à être découverts, nous pouvions finir comme ça, nous aussi. Certains racontaient même qu’ils s’étaient unis civilement : les uns mariés, les autres pacsés, et même… qu’ils avaient eu des enfants ensemble. En lisant ça, je reculai sur ma chaise. J’aimais Aurore, Aurore m’aimait, mais était-ce au point de faire des bébés ? Non, pas à notre âge de toute façon, mais surtout : la consanguinité ? Ça augmentait le risque d’avoir des enfants handicapés, mentaux la plupart du temps. Les couples en question répondirent à ma question sans même que j’eusse à la poser : ils étaient allé voir justement un médecin spécialisé – j’ai oublié le nom – qui leur avait assuré que le risque était minime. Plus élevé que la normale, certes, mais de très peu. Que les malformations génétiques n’apparaissaient en général qu’après plusieurs générations consécutives de consanguinité souvent qualifiée « d’extrême » : les parents avec les enfants et les frères et sœurs la plupart du temps. Mais qu’entre cousins, surtout si nous étions les premiers, l’augmentation du risque s’approchait souvent de ...
... zéro comparé aux couples « classiques ». Bien sûr, personne ici ne faisait l’apologie des enfants issus d’inceste. Tous ces couples qui avaient enfanté étaient des couples amoureux fous qui voulaient fonder un foyer après y avoir beaucoup réfléchi ensemble et avec des professionnels. Ils exhortaient tous les jeunes qui posaient des questions à bien peser le pour et le contre, s’ils étaient sûrs d’avoir envie d’être ensemble et de s’engager dans la vie de parent, d’être prêts à annoncer en temps voulu la vérité aux enfants et en assumer la suite auprès des autres familles – car ce genre de chose se sait vite, et il est toujours mal vu dans la société d’être des cousins-époux – d’arriver à l’annoncer à la famille. Ils étaient tous d’accord pour dire que cette relation était bien plus délicate qu’avec des gens rencontrés dans la rue. Effectivement, Aurore et moi ne nous étions clairement pas engagés sur un chemin facile. Parfois, je me demandais si je ne regrettais pas d’avoir préféré écouter ma queue et avoir couché avec Aurore. Il est vrai que la question avait le droit d’être posée. D’une part je regrettais, en effet. Avec le recul, je compris que je n’avais jamais eu envie de simplement « la baiser ». Ce n’était pas dans ma nature ; j’étais trop tendre, trop romantique, pas assez égoïste. J’aimais ma cousine depuis toujours, d’un amour dont je ne me rendais pas compte de la puissance qui se cachait au fond de moi. Je l’aimais d’un amour véritable, individuel et humain, jamais ...