1. Le train gémira trois fois


    Datte: 06/05/2018, Catégories: f, fh, gros(ses), lunettes, vacances, train, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation nopéné,

    ... vers moi et ses joues s’empourprer. J’imagine que la gêne se lit également sur mon visage : ce n’est pas vraiment le genre de sujet que l’on aborde pour faire la conversation. La preuve, je ne parviens même pas à finir ma phrase. Elle ne me répond pas, laissant le bruit des rails s’installer à nouveau entre nous. Elle m’a fixé un instant. Mais rapidement, son regard se braque à nouveau sur son écran, et elle me laisse seul à mon embarras. Peut-être devrais-je changer de wagon ? La chaleur était déjà insoutenable ; la gêne qui s’y ajoute n’est guère mieux. Je remue dans mon fauteuil, mal à l’aise. D’instinct, je tourne à nouveau les yeux vers le hublot et le paysage qui défile derrière. Mais je ne peux échapper à son reflet à elle, concentrée sur son ordinateur, visiblement plus mal à l’aise que moi encore. Et cette vision me rappelle à quel point je suis un imbécile. Après tout, ce qu’elle regarde sur son ordinateur n’est pas mon problème, et j’ai été stupide de laisser cette question m’échapper. Je me morfonds en silence quand soudain… un sourire ? Est-ce bien un sourire que je crois apercevoir dans ce reflet, ou mon imagination me joue-t-elle des tours ? Elle relève les yeux vers moi et me jette un étrange regard. Elle me fixe. Cela fait une dizaine minutes que nous sommes là, silencieux, depuis que j’ai eu le malheur d’ouvrir ma gueule. Elle n’a pas décroché les yeux de son écran jusqu’à maintenant. Et maintenant, elle me regarde, un sourire aux lèvres. — Ce que vous avez ...
    ... entendu… c’est ma voix. Je me tourne vers elle, interloqué. Elle chuchote presque, sur le ton de la confidence. Son casque a glissé de ses oreilles et se trouve maintenant posé sur la table basse installée entre nous. Elle le pousse vers moi, en continuant : — Vous aviez l’air curieux, alors je me suis dit que pour une fois je n’allais pas faire de mystère. C’est ma voix que vous avez entendue sortant des enceintes. Mes gémissements. Si, si, ne détournez pas les yeux. Curieuse métamorphose. Cette jeune fille qui me paraissait sérieuse et concentrée sur son travail me regarde maintenant comme si elle s’apprêtait à me dévorer. Elle se délecte de mon désarroi, je crois, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. — Après tout, vous ne savez même pas comment je m’appelle, et je ne connais pas non plus votre nom : nous sommes de parfaits anonymes, coincés dans cette minuscule cabine et… je suis curieuse, moi aussi. Curieuse de voir votre réaction. Elle croise et décroise ses jambes, par jeu. Je reste interdit, pendu à ses lèvres que je ne peux m’empêcher de trouver jolies. J’aimerais l’embrasser, mais c’est une idée stupide : je préfère entendre ce qu’elle a à me dire. — Je suis toujours en déplacement pour le travail, toujours forcée de dormir dans des hôtels blancs et tristes comme des chambres d’hôpital. C’est très ennuyeux, vous savez. Impossible pour moi d’avoir une vie privée. Alors j’ai trouvé une solution ; ou, disons, un palliatif. Elle s’interrompt pour jeter un coup d’œil vers ...
«1...345...8»