1. Section TG (2)


    Datte: 08/05/2018, Catégories: Divers,

    ... réelles. Le major fit venir ses camarades de jeux. De véritables armoires à glace bourrées de muscles et de testostérones. Bien sûr, les premières fois on ne fit pas un pli. Mais l’esprit d’équipe et nos débriefings que l’on faisait entre nous nous amenèrent à réfléchir sur la méthode à adopter. Si on ne prenait pas le dessus sur les Rambo qui venaient nous tester, on leur donnait de plus en plus de fil à retordre. Un soir, après le diner, le major vint nous voir et nous invita à prendre un verre. On se regarda en se demandant où était la blague, le piège. Mais la proposition était tout à fait sérieuse. On arriva devant le bar que l’on n’avait jamais approché. Et pour cause, les boissons étaient payantes et on n’avait pas le moindre fifrelin. Philippe commanda quatre lignes de vodka. La spéciale. Le barman posa une planche avec dix verres, une planche pour chacun. — Cul sec ! annonça le major. Celui qui boit tout a gagné. — Et on gagne quoi ? osa Arnaud. — Mon éternelle reconnaissance. Jusqu’à demain matin. Il éclata de rire, content de sa vanne. Je commençai. Et faillit recracher ma gorgée. La spéciale ! Elle devait venir d’un stock piqué à Al Capone et datant de la prohibition. Cette vodka était infecte. Au pire, on aurait pu s’en servir pour désinfecter une plaie. Ajouté au fait que l’on ne buvait que de l’eau depuis six mois, l’alcool monta directement au cerveau. Je finis péniblement mon troisième verre et déclarai forfait. Seul Fabien atteignit le cinquième. — Fillettes ...
    ... ! commenta le major en sifflant les verres restants les uns après les autres tout en bavardant avec le barman. Nos estomacs, qui n’étaient plus habitués à digérer l’alcool, nous firent une nuit d’enfer. Sans parler de la matinée, entre mal de crane et nausée. Ce qui n’a pas arrangé notre travail sur le tatami. Malgré tout, le major nous convia plusieurs fois à ce genre d’exercice jusqu’à ce qu’on s’habitue. Puis on passa à quelque chose de bien pire, chose que même moi, si tout cela n’était pas arrivé, n’aurai jamais envisager. Comme l’alcool, on fut habitué aux drogues. Enfin habitué, pas dépendant non plus. Joint de cannabis, ligne de coke, fix d’héroïne. On gouta à tout. Et à côté des effets de ces hallucinogènes, notre première cuite n’était que du pipi de chat. Après le trip, le retour sur terre fut des plus brutal. Surtout lorsqu’il fallait s’entrainer normalement quelques heures après. On discuta de ces méthodes et on en arriva à la conclusion que cela ferait surement partie de nos futures missions. Car il était évident que l’on ne faisait pas tout ça pour rien. Cela fait presque un an, dix mois, trois semaines et deux jours exactement selon mon calendrier. On se dirigeait vers la salle de sport pour notre footing. En arrivant, le major nous attendait avec, posé devant lui, quatre sacs à dos kakis. — Changement de programme. On sort ! dit-il. Prenez vos sacs et suivez-moi. 4- On monta à l’arrière d’une camionnette sans fenêtre. On roula un moment puis on arriva enfin. ...