1. Section TG (2)


    Datte: 08/05/2018, Catégories: Divers,

    ... On était dans une cour bordée de bâtiments. Il faisait beau. Apres tous ces mois d’enfermement, on respirait à plein poumon cet air naturel. Et doux. Il faisait presque chaud. Or, toujours selon mon calendrier, on devait être fin novembre, début décembre. Mais les températures ne concordaient pas. Le grand sommeil aurait-il été beaucoup plus long que je ne le pensais ? Le major nous tira de nos rêverie et nos emmena dans notre chambre. Il y avait peu de monde sur cette base. On commença par un footing d’une heure dans les bois boueux. Quel pied de courir dans la nature ! Puis entrainement close-combat. snscckj Pause déjeuner. Mais cette fois, le repas n’était plus aussi bon que celui de la cafétéria. L’après-midi nous fit découvrir une autre facette de notre futur métier : le maniement des armes. Exercices de tir bien sûr mais aussi, démontage, montage et entretien des pistolets, révolvers et autre fusil plus ou moins mitrailleur. On resta trois mois sur cette base. Parcours en milieu hostile, exercice de tir qui allait du pistolet automatique à la fameuse kalachnikov. Arme tristement célèbre dont le major nous vanta non seulement la robustesse mais surtout sa disponibilité. Il était notoirement connu qu’en cherchant bien dans certaines cités, on pouvait s’en procurer à pas cher. On apprit aussi à conduire sportivement des motos et des voitures. Et même un camion. Surement la partie la plus amusante. Le stage se clôtura par un trek. On devait partir du point A pour aller ...
    ... au point B avec bivouac en pleine forêt. Cette aventure resserra encore plus nos liens car elle ne pouvait être menée à terme sans ça. On commença à comprendre le fonctionnement des commandos et autres unités d’élite. Nous rentrâmes dans notre sous-sol sans fenêtre. Et nous reprîmes les entrainements et les cours. C’est à ce moment-là que nous avons vécu notre premier drame. Tout se passait bien. On était de plus en plus à l’aise. Le quatuor s’entendait bien et était uni. Même si on ne savait toujours pas quel jour on était réellement et pourquoi on était là. On s’en doutait bien un peu mais on ne comprenait pas pourquoi ils nous avaient choisis en particulier. On avait toujours nos tablettes sur laquelle on recevait nos cours. Un soir, un nouveau dossier fit son apparition : RIP. On l’ouvrit presqu’en même temps. Si tout le monde plaisantait, petit à petit, chacun fit grise mine parce qu’on lisait tout simplement notre propre rubrique nécrologique. Moi, j’étais mort victime d’un pousseur qui m’avait projeté sous les roues du RER, Jean-Claude, le commercial était mort dans un accident de la route, Fabien avait été accidenté au travail et n’avait pas survécu à ses blessures. Quant à Arnaud, l’instit, trop stressé par son travail dans une banlieue difficile, il avait sombré dans la drogue et avait fait une overdose. Mais le pire était les photos de nos enterrements, nos amis et nos familles éplorés. Les documents étaient plus vrais que nature. Jusqu’au certificat de décès. ...