Une folie
Datte: 09/05/2018,
Catégories:
f,
fh,
volupté,
cérébral,
revede,
pénétratio,
conte,
portrait,
... seul à seul avec Alex. — Ça va pas, Jean-Pierre ? T’es pas dans ton assiette aujourd’hui… ha ! ha ! C’était l’heure du repas. — Euh ! Si, si… je me pose une question…— Vas-y…— Bien. T’en penses quoi, toi, si une femme – mariée, bien sûr ! - refuse, avec son mari, comme ça…— Les poutous et plus ?— Euh oui… enfin… oui, comme ça…— Tu t’es disputé avec Jacqueline ?— Non, non, c’est pas moi ! C’est une question… comme ça…— Ah… écoute, j’la connais pas Jacqueline, j’l’ai même jamais vue, mais c’que je sais, c’est qu’une femme qui veut plus, c’est qu’elle regarde la peinture du plafond… De profondis… — …— Allez ! Tu la fais pas hurler ou quoi ? T’es pas doué ! Pas possible… c’est comment ?— Euh… bah… normal, quoi !— Hein ! Tu fais comme moi et elle hurle ! Sauf si c’est une femme qu’en veut - j’dis pas ça pour ta femme - mais y a des femmes, elles en veulent ! Même qu’elles se tripotent tellement… La conversation fut stoppée net par l’arrivée des collègues : le lundi était le jour du repas collectif. Jean-Pierre fut profondément troublé par la consultation qu’il avait eue avec le philosophe Alex «… tellement… qu’elles ne se livrent plus à leur mari » pensait-il. Il s’accrochait autant qu’il le pouvait à la conversation banale et convenue qui, à table, était servie tous les lundis par l’équipe de collègues. Son zèle à prendre la parole, sans respecter les codes élémentaires de la hiérarchie et de la bienséance, surprit tout le monde : mais il ne voulait pas penser, il cherchait à ...
... oublier les paroles d’Alex le Sage. Assis à son bureau, Jean-Pierre subissait un véritable supplice : son esprit oscillait entre le contenu du dossier « Bevandis » ouvert sous ses yeux et l’image de Jacqueline, fiévreuse, qui s’abandonnait aux plaisirs solitaires. Il l’imaginait dans sa robe rouge, fendue au trois quarts de la cuisse - robe qu’elle ne mettait qu’à de très rares occasions, c’est-à-dire quasiment jamais - assise dans le fauteuil en cuir, une jambe repliée sous ses fesses, l’autre impudiquement écartée, une main plongée sous sa robe, le visage extatique. Il finit par se figurer la main de Jacqueline posée sur le fin tissu de coton, ses doigts palpant ses lèvres de haut en bas, de bas en haut, s’arrêtant par moments sur les formes fantomatiques de son sexe. Plus le temps passait, plus les images devenaient explicites : la main remontait jusqu’au ventre, s’insinuait lentement sous le tissu, hésitait un instant, soulevait une fois, deux fois le tissu… puis finalement passait la barrière de duvet, rencontrait le début du sillon, plongeait plus bas pour aller s’imprégner de liqueur tiède. Là, un de ses doigts remontait lentement le long des lèvres mi-ouvertes pour redescendre tout aussi lentement par ce même chemin. Dans ce mouvement ascendant-descendant, à chaque passage, les doigts enduits de plaisir liquéfié, attrapaient le bouton, le malaxaient, le pressaient, le pétrissaient, le plaquaient. Jacqueline alors soupirait, gémissait. Les doigts devenus autonomes ...