Naïma et Alice
Datte: 12/05/2018,
Catégories:
ff,
couleurs,
copains,
amour,
volupté,
intermast,
... qui se cherchent et entretiennent le feu. Les mains d’Alice écartaient les cheveux de Naïma : que tu es belle, mon amour. Que tu es belle et splendide et combien je te désire. Ô combien je te désire chantaient ses yeux au contact du merveilleux et langoureux regard éperdu de la jeune femme. Elles s’embrassèrent longtemps et ne firent pas grand-chose d’autre jusqu’à une heure avancée de la nuit. Ce n’est pas qu’elles n’osèrent se déshabiller, elles n’y pensaient pas. Je l’ai dit, elles ne répondaient pas à un désir lesbien longtemps entretenu par le fantasme. Elles répondaient à l’impatience d’un amour soudain. Le matin elles se levèrent, se firent du café qu’elles burent paisiblement dans la lumière de onze heures qui éclairait la petite cuisine du studio. Elles discutaient du lycée, de musique, des garçons, des parents, elles se racontaient leurs vies, parlant sans s’arrêter. Elles donnaient l’impression de ne pas s’écouter mais, en vrai, chacune buvait le récit de l’autre, c’est juste qu’elles enchaînaient. Mes parents font ci et les miens ça, et mon frère est pédé, je pense, et le mien non, mais c’est un gros con. Et chaque anecdote de l’une entraînait le contrepoint chez l’autre et c’était merveilleux. Magique, cette parole interminable que seule la lumière qui tournait rendait fragile. C’est pourquoi elles parlaient vite et sans interruption. Comme si le temps leur était compté. Ce fut la fin de la journée, elles se serrèrent très fort sans se dire quand elles se ...
... reverraient. Naïma ne mit plus le voile pour aller à l’école. Alice alla mieux. Elles se téléphonaient souvent mais ce n’était pas facile de se voir. Quinze jours passèrent. Ce furent les vacances de la Toussaint. Alice invita Naïma à passer quelques jours dans son studio. Le premier soir elles allèrent au cinéma voir "Un long dimanche de fiançailles". Elles aimèrent, sans plus. En rentrant, elles discutèrent en buvant du coca et en écoutant de la musique. Elles étaient sur le canapé et se tenaient les mains. Pensaient-elles à s’embrasser ? Elles déplièrent ensuite le clic-clac et, ensemble, elles mirent les draps. Naïma fit rapidement un brin de toilette et vint attendre Alice sous la couette. Elle ressentait quelque chose de drôle. Une chaleur, une vibration, une envie de s’étendre, de grogner, de passer la couette entre ses jambes, une nervosité un peu étrange. Alice revint les cheveux mouillés, emmenant avec elle une odeur de crème et de dentifrice. Naïma sentit un pied froid contre le sien et la main d’Alice caressa son visage. Elle se regardèrent, intimidées. Alice rougit. Ce qui ne lui arrivait jamais. Elles étaient maintenant folles de désir. Plus tard dans la nuit, vous retrouverez deux jeunes filles nues qui se lèchent tête- bêche. Deux filles qui soudain ont tout lâché, qui se sont déshabillé, et qui ont découvert le plaisir du frottement des seins l’un contre l’autre, des pubis qui se cherchent, se trouvent, des mains qui parcourent l’onctueux épiderme, des corps qui ...