L'instit
Datte: 19/07/2017,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
fsodo,
initfh,
f+prof,
... donnerait un travail légal. Je lui laisserai une clé et elle viendrait quand elle voudrait. Inutile de dire qu’elle a été d’accord. L’aîné de ses enfants serait d’ailleurs dans ma classe. Nous sommes allés tous les cinq voir mon logis. Il y régnait une température agréable. Nous avons visité, c’était immense pour une seule personne, pas loin de soixante mètres carrés au rez-de-chaussée et autant à l’étage où se trouvaient les trois chambres et une salle de bains. Heureusement le tout était meublé, d’une manière disparate il est vrai. Le maire m’a indiqué qu’il s’agissait des meubles laissés par les prédécesseurs ou apportés par les habitants qui n’en avaient plus l’utilité. Ma servante, Hélène Dubois, m’a dit qu’elle garnirait la chaudière le matin et le soir, ce qui serait largement suffisant. Elle viendrait le matin avec ses deux enfants, Robert, sept ans, et Colette cinq. Elle garderait sa fille avec elle. Je lui ai dit que, puisque j’assurais le groupe des plus jeunes, je prendrai la prendrai avec les autres. L’école était très grande. Autrefois, il avait dû y avoir beaucoup de gosses. Cinq classes, le bureau du directeur en plus des appartements. On n’utilisait que deux salles pour faire les cours, les autres servaient de salles de réunion ou de débarras. Je suis allé chercher ma voiture. Hélène m’a demandé si elle pouvait ranger mes affaires. J’ai donné mon accord avec satisfaction. Je lui ai demandé si elle pourrait préparer mes repas. Qu’elle se serve à l’épicerie ...
... qui tiendra un compte à mon nom. Je réglerai en fin de semaine. Le soir, avec Françoise nous avons été invités par Jacques. Impossible de refuser, il se serait fâché. Heureusement le repas était léger. Il m’a dit qu’il était originaire du village, qu’il y était resté toute la vie. Son épouse était décédée il y a quelques années. Son fils et sa fille travaillent à Paris. Mais il ne pouvait se résoudre à partir. Françoise était décidée elle aussi à rester au village quand elle serait en retraite. À mon tour, je leur ai raconté mon histoire, sans oublier aucun détail, je savais que je pouvais leur faire confiance. Jacques a souri quand je lui ai parlé de ma manière d’enseigner. Je n’avais rien inventé, il la pratiquait depuis quarante ans. Puis il m’a informé sur la vie du bourg. Longtemps ce dernier a vécu en autarcie. Mais, depuis la dernière guerre, l’électricité est arrivée, puis les voitures qui ont permis de se déplacer plus facilement l’été et depuis l’apparition des 4x4, on peut circuler tout l’hiver. Mais il y a peu d’emplois, la scierie a fermé, beaucoup de jeunes partent travailler en ville et ne reviennent pas. La population diminue. De ce fait, c’est resté un village à l’ancienne, avec beaucoup de personnes âgées, tout le monde se connaît et se tutoie, Jacques m’a dit qu’il me faudra faire pareil avec ceux qui me tutoieront si je veux être admis. Depuis bien longtemps aucun un étranger n’était venu s’installer ici, sauf moi, mais par force. Nous avons parlé longtemps. ...