1. 44.1 Nico, le bac, l’été, les hommes et l’Imperium.


    Datte: 15/05/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... comble par l’amour de Stéphane, sont en train de se dissiper petit à petit dans mon cœur à l’approche de la soirée « bac »… Stéphane me manque toujours, mais ce qui me fait le plus mal c’est que je me sens dériver loin de lui sans avoir le pouvoir de l’empêcher… J’essaie de me battre, de retrouver le sentiment de dimanche soir, mon assurance, ma sérénité… mais j’ai beau me battre et me débattre, je ne peux rien y faire… les heures passent inexorablement et inexorablement mes sentiments pour Celui-dont-on-ne-doit-plus… refont surface… Et cette petite contrariété, ce rendez vous annulé, joue dans mon cœur le rôle de déclencheur, d’étincelle qui va mettre le feu aux poudres… c’est con, mais cette petite contrariété suffira pour que mes démons trouvent la force de refaire violemment surface dans mon esprit… et une fois qu’ils ont refait surface, je n’ai pas le pouvoir de les repousser… Oui, je recommence à repenser à Celui-dont-on-ne-doit-plus… en réalité, je n’ai jamais cessé d’y penser… mais pendant quelques jours, il me semblait loin, et en train de s’éloigner progressivement, de s’effacer de mon esprit… les échanges de sms avec Stéphane me gardaient à l’abri comme dans une bulle, et si cette relation avait continué assez longtemps, peut être que j’aurais été guéri… je suis comme un malade à qui on aurait commencé à donner un traitement efficace pour sa pathologie mais à qui on l’aurait arrêté beaucoup trop tôt… la maladie reprend le dessus, et il n’y a plus rien à faire… ...
    ... Quand on a quelqu’un dans la peau comme moi j’ai Celui-dont-on-ne-doit-plus…, on n’en guérit pas d’un claquement de doigts… il faut un long suivi, une longue convalescence, une rééducation émotionnelle et sentimentale… je suis privé de cela par le départ de mon beau docteur Stéphane… je suis donc à ce point malade ??? Dans un dernier sursaut de survie, je me dis que j’ai absolument besoin de le revoir, car le revoir c’est retrouver la belle énergie, l’élan de dimanche soir… j’ai envie d’aller sonner à sa porte le lendemain, lui faire la surprise… même s’il y a sa mère, je peux bien passer pour un pote qui s’arrête dire bonjour… j’ai besoin de renouveler le sortilège de Protego, alors qu’au fond de moi je sais déjà que même un Protego Horribilis ne suffirait pas… car je sens se produire en moi quelque chose d’inattendu, inattendu mais pas trop quand même… un inéluctable sortilège de métamorphose est en train de s’opérer… je suis au bout de mes forces, mais j’emploie toute mon énergie pour m’y opposer… hélas, il y a bien un moment où mon énergie ne suffit plus, où ma volonté désarmé s’incline devant un mouvement qui me dépasse, devant une force qui me déborde… lorsque dans mon esprit, Celui-dont-on-ne-doit-plus… redevient soudainement Jérém… Plus tard dans la semaine… « C’était qui ce mec de tout à l’heure? » me balance-t-il de but en blanc. « Je sais pas… je ne le connais pas, c’est la première fois que je le vois… ». « Il te voulait quoi? ». Ses questions m’agacent, franchement. ...
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