Post-formation - Histoires de Sexe

Post-formation

... voulais te faire une surprise ! Et bien, c’est moi qui l’ai eue, la surprise !— Mais, tu…— J’avais planifié des petites choses pour cet après-midi et ce soir. J’ai été bien con d’avoir cru que… Ah et merde ! Je donne un coup de poing rageur contre un mur. Elle se recroqueville un peu plus sur elle-même. C’est du propre, tout ça ! Mes illusions sur mon couple sont en morceaux. Quant au reste, je ne sais plus ce que je dois en penser. Je m’approche d’elle, elle se ratatine un peu plus sur elle-même, on dirait qu’elle a vieilli de dix ans, voire plus. C’est étrange de la voir ainsi. Désignant l’homme, je lui demande : — C’est qui ?— G-Gérard…— Depuis combien de temps ?— Je… je…— RÉPONDS ! Quelque chose voltige dans le salon, une lampe peut-être, je ne sais pas, je ne sais plus. Elle pousse un bref cri apeuré. — Alors ? Depuis combien de temps ?— T-trois m-mois…— Trois mois, rien que ça ! Et je n’ai rien vu ? Je suis décidément un abruti ! Je m’assieds sur la table de salon, face à elle. Je hoche la tête. Ça va faire même pas un an, un peu plus de six mois, que nous sommes mariés et je suis déjà cocu. Je sais bien que tout va de plus en plus vite avec la vie moderne, mais quand même ! — Félicitations ! Je crois que notre anniversaire de mariage tombe à l’eau !— P-Pourquoi ?— Et tu me demandes pourquoi ? Ma femme me trompe, elle s’envoie en l’air même pas six mois après notre mariage, et elle me demande pourquoi !— Il… il est mort ?— Qui ça ?— G-Gérard… Je pousse un énorme ...

... soupir ! — Nathalie… Tu te fous de moi, là ! Je te cause de notre couple, de notre mariage, et toi, tout ce que tu trouves, c’est de t’inquiéter pour ton amant ? Tu cherches quoi ? Tu veux que je…— Du sang ! Y a du sang !— Comment ça, du sang ?— Plein sa tête… Je me retourne : en effet, le Gérard pisse littéralement le sang, une flaque rouge ceint son crâne. Je constate que ce Casanova de pacotille commence déjà à se dégarnir. Ma femme aimerait-elle les hommes plus âgés ? — Il… il saigne beaucoup !— Et alors ? Détaché du réel, je fais face à nouveau à ma femme. Je pose mes coudes sur mes genoux, mon menton sur mes poings. Elle me regarde, stupéfaite. — Honnêtement, ma chérie, je m’en fous !— Mais… mais il va peut-être mourir si on…— Nathalie, je t’ai dit que je m’en foutais ! Elle esquisse un mouvement, je fronce des sourcils, elle s’arrête net dans son élan. Je dois avoir une tête à faire peur pour qu’elle réagisse ainsi. Elle me jette alors un regard suppliant. — Tu, tu es secouriste, Didier ! Il faut que tu fasses quelque chose !— Franchement, je n’ai pas envie de lever le petit doigt pour m’enquérir de la santé de ton amant.— Mais, tu-tu ne peux pas le laisser comme ça !— Dois-je comprendre que tu te soucies plus de ce con que de nous ?— C-ce n’est pas la question ! Tu es secouriste, tu ne peux pas le laisser comme ça ! S’il te plait ! Je t’en supplie ! Son regard est larmoyant, implorant. Comme le grand con que je suis, n’ayant jamais refusé quoique ce fût à ma femme, je me ...