Un enfant à tout prix - Introduction - Histoires de Sexe

Un enfant à tout prix - Introduction

... sais que cela part d’une bonne intention. Je ne peux pas non plus la blâmer pour cela, tu comprends ? J’essaye de lui dire que parfois elle te blesse, mais elle est si contente à l’idée que je devienne père. Et puis elle croit toujours que mon père va mourir. Elle me prie de lui donner un petit fils avant. C’est pas simple à gérer. Il se voulait rassurant et calme, comprenant les peurs et les doutes de sa femme. Il essayait d’oublier les siens pour la rassurer. Et puis, c’était son rôle d’époux. — L’idée du test est très mauvaise. Imagine si un de nous deux est stérile, cela va faire pire que mieux. De plus, ni toi ni moi n’avons des antécédents au niveau familial, la preuve c’est qu’on est là. On n’a subi aucune opération pouvant engendrer une stérilité. Alors je vois pas pourquoi on aurait un souci à ce niveau. La vérité, c’est qu’on est trop impatient. Et du coup, on imagine le pire. Allez, du calme, ça va aller, ma chérie. Le raisonnement était un peu simpliste, mais c’était celui d’un mari refusant d’imaginer une situation dramatique. Non, il n’y aurait pas de souci à ce que lui et son épouse deviennent des parents comblés et heureux. Il n’y avait aucune raison objective pour changer cela. Il fallait juste laisser à la médecine le temps d’agir. Convaincu de l’avoir rassurée, il allait chercher deux verres pour se détendre avec elle quand on sonna à la porte. — Je vais voir, dit-il alors que Sophia semblait déjà savoir qui c’était.— Maman, bonjour, ça va ? Oui, on ...

... rentre du médecin. Non, pas encore. La laissant ou plutôt n’ayant pas le choix de la faire entrer, il savait que cette visite ne remonterait pas le moral de sa femme. Mais c’était sa mère aussi, et donc il ne pouvait pas la jeter dehors. Néanmoins dans le hall d’entrée, il prit le bras de sa génitrice : — Vas-y mollo avec elle, Sophia est aussi triste que moi de ce nouvel échec. Mais rien n’est définitif, le médecin l’a dit, ne t’en fais pas. C’est une question de temps. Cet avant-propos avait pour but de la calmer et de préserver son épouse. Il espérait avoir réussi. Sophia avait cru, l’espace d’un moment, que son mari avait peut être raison et que tout n’était pas si négatif en fin de compte. L’avenir pouvait être autre que ce qu’elle pensait finalement. C’est vrai, il ne fallait pas trop s’inquiéter ou stresser. Il n’y avait pas mort d’homme. Certes, ces complications n’étaient pas aisées à gérer, mais Sophia essayait aussi de se raisonner. Sa belle-mère mettait la pression, mais pas son mari. Il essayait de la calmer et c’était louable, alors que faire ou dire d’autre que de le remercier en gardant espoir. Il fallait éviter de tout amplifier, or c’est ce qu’elle avait fait à l’instant. Se sentant un peu coupable, elle sourit à son époux. — Tu as raison, je me mets sans doute trop de pression. Mais je le veux tellement cet enfant. Je sais ce que cela représente pour toi.— Sophia, ma mère est venue prendre de nos nouvelles. Voilà, il n’y avait plus qu’à voir comment cela se ...