Un enfant à tout prix - Introduction
Datte: 20/05/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
couple,
... déroulerait. Seulement il devait être écrit que, dans cette journée, rien ne lui serait épargné. C’est, en effet, sa belle-mère qui venait d’arriver, alors même qu’elle avait réussi à la chasser de sa tête. Et comme elle le craignait, elle n’avait pas tardé à lancer ses habituelles piques. — Bonjour, Sophia ! avait-elle lâché d’entrée de jeu avant de se décider à lâcher son venin. C’est quand même fort que cela ne fonctionne pas. Tu sais, mon chéri, le problème doit venir de ta femme. Sans te vexer, Sophia, dans la famille, on n’a jamais eu de soucis à ce niveau-là et mon fils est normalement constitué. Donc, soit tu ne fais pas ce qu’il faut, soit il y a un souci quelque part à votre niveau. Je ne veux pas te vexer, je veux juste vous aider, moi. Comme je dis à mon fils, son bonheur fait le mien. Mais bon, peut-être que c’est chez tes vrais parents qu’il faut chercher. Sophia restait impassible devant la méchanceté de sa belle-mère, mais c’était pour éviter de dire des choses aussi désagréables en retour. Comment pouvait-elle dire de telles paroles ? Elle regarda son époux, comme pour lui signifier qu’elle n’appréciait pas ce discours. D’ailleurs elle fit quelques pas pour s’éloigner, préférant ne rien dire. D’un autre côté, elle ne voulait pas la laisser gagner non plus. Du coup, elle revint vers elle d’un pas décidé. — Écoutez, Angela, je sais que vous aimez votre fils, mais vous ne l’aidez pas, là. On a besoin de soutien et vous, vous venez pour m’enfoncer comme à ...
... chaque fois. C’est déjà assez dur comme cela. Dans ce duel de femmes au caractère bien trempé, Angela comptait riposter et c’est ce qu’elle fit : — Du calme, Sophia, tu me manques de respect, là. C’est pas ma faute, si ça coince avec mon fils. Je lui avais dit de toute façon qu’il aurait dû prendre une vraie italienne.— Mais oui, une remarque raciste pour ne pas changer. Vous êtes méprisable.— Et toi, stérile comme un désert. Bref on s’envoyait des gentillesses et Luca assistait, impuissant, au déchirement des femmes de sa vie. Ulcérée, Sophia s’était éloignée vers la terrasse. Si son mari n’intervenait pas pour recadrer sa mère, c’est elle qui le ferait. Seulement, le pauvre Luca ne savait pas très bien quoi dire ou faire. S’il intervenait, obligatoirement il vexerait une des deux. Sa mère, alors qu’au fond elle essayait de les aider, même si c’était maladroitement, ou sa femme qui devait essuyer les reproches injustes de sa belle-mère. Les deux avaient le même tort de ne pas savoir se taire suffisamment pour calmer le jeu. Or il leur avait déjà demandé maintes et maintes fois, mais rien n’y faisait. Pire, elles semblaient à chaque fois en rajouter dans la surenchère gratuite au niveau des insultes ou méchancetés. Déçu comme énervé, il en avait marre de devoir sans cesse les calmer et jouer les arbitres. — Écoutez, vous ne pensez pas que c’est déjà assez tendu comme cela ? Non, mais je rêve ma parole. Vous êtes de la même famille, je vous rappelle. J’en ai assez de vos disputes ...