1. Clotaire et Pierre - Deuxième épisode


    Datte: 25/05/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    En rentrant chez lui, Pierre était un homme heureux. Presque amoureux. Il sortait avec un mec mignon, doublé d’un intellectuel. Très excité par les sensations rencontrées avec Clotaire quelques minutes auparavant, il se précipita, lorsqu’il rentra chez lui, sous la douche. Une fois entièrement dessapé, ce qui ne lui prit qu’une poignée de secondes, il laissait l’eau chaude lui laver le corps après ses récents ébats ; pensant encore à son amant, il ne tardait pas à prendre son sexe en main pour le masturber, lentement plus de manière plus régulière, songeant à Clotaire le prenant avec fougue comme ce fut le cas auparavant ; il s’imaginait en sa compagnie, dans un grand lit, que leur coït allait évidemment dévaster comme le ferait seul un ouragan. Plus il se caressait en pensant à celui qu’il considérait à présent comme son homme, plus le plaisir le saisissait. Certes, il prenait encore son pied mais après avoir éjaculé sur la vitre embuée de la douche, il ne put s’empêcher de constater que le plaisir en solitaire n’avait rien à voir avec l’intensité du rapport sexuel qu’il avait vécu avec son camarade. Cela ne l’empêcha pas, quelques instants plus tard, de se coucher heureux, le sourire aux lèvres. La seule chose qui comptait à ses yeux, c’est qu’il était heureux. Il ignorait si c’était de l’amour car il est vrai qu’entre eux, seule l’attirance sexuelle liée au hasard a provoqué ce qui devait se passer. Mais il était persuadé que cette relation ne pouvait être aucunement ...
    ... éphémère. Le lendemain matin, c’est impatient qu’il se rendait à la fac. Oh, ce n’était pas le travail qui l’excitait à ce point bien sûr, mais plutôt le fait de devoir à nouveau retrouver son amant d’autant que, pour son plus grand bonheur, ils devaient se retrouver tous les deux à la bibliothèque universitaire, dans l’après-midi, pour potasser leur exposé qui n’avait, faut-il le dire, pas bien avancé puisque leurs pulsions avaient abrégé le travail qui devait être le leur. Alors que l’amphi était absolument bondé, il attendait désespérément l’arrivée de son récent amant pour l’inviter à s’asseoir à ses côtés, juste pour avoir la chance de le mater et, si cela pouvait se faire, de lui faire comprendre, par de subtils gestes, qu’il avait plus que jamais envie de lui, après la soirée torride qui fut la leur. Quand un étudiant lassé de chercher une place s’avançait vers lui pour s’asseoir à ses côtés, Pierre faisait en sorte de protéger la place, arguant qu’il devait absolument évoquer le travail à faire avec son partenaire. Mais Clotaire ne vint pas. « Ce n’est pas normal du tout » pensa Pierre, qui avait remarqué que jamais, ô grand jamais Clotaire, n’avait manqué le moindre cours jusqu’à présent… Il semblait, dès lors, de plus en plus nerveux, à l’image d’un individu qui pourrait exprimer un manque. Finalement, il comprit qu’il était certainement amoureux du mec qui, initialement, ne devait être qu’un coup d’un soir, sinon un amant passager. La tristesse allait bientôt s’emparer ...
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