Pensées pour moi-même (4)
Datte: 26/05/2018,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
... lourd, justifiant si bien l’appellation de petite mort. Quant à moi, et même s’il m’a fallu un peu plus de temps, à moi qui avait donné libre cours pendant toute la nuit à de profondes tendances dominatrices que je ne me connaissais pas, c’est finalement avec soumission que j’ai accepté l’invitation que me faisait Morphée, et que je les ai rejoints dans ce voyage hors du temps, hors du lieu, hors de tout. De quoi ai-je bien pu rêver ? Probablement de rien, mais qu’importe : ce que je venais de vivre était, à n’en pas douter, une expérience bien plus riche, bien plus enivrante que le plus beau songe qu’un humain ait jamais reçu des dieux depuis l’aube de l’humanité. * * * Ce fut la lumière du jour qui nous réveilla, moi la première (sous réserve du fait qu’un des garçons s’était levé pendant la nuit pour nous recouvrir des édredons dispersés entre les deux chambres de l’appartement). Quelle heure était-il ? Je n’en savais rien, et pour tout dire, il était de toute façon toujours beaucoup trop tôt. Moi, comme la princesse charmante entre Blanc-Neige et le Beau au bois dormant (désolé pour la confusion des genres, je n’ai pas pu m’empêcher de penser cela en ce moment précis), il me suffisait de poser sur leur joue un petit baiser pour les faire revenir à la vie ; eux, dont les sexes me firent alors penser (non sans que je rigole intérieurement d’ailleurs à cette association d’idées pour le moins saugrenue) aux créatures endormies du livre d’enfantsMax et les maxi-monstres, à la ...
... fois si sages lorsqu’ils sont assoupis et tellement prêts à me (re)dévorer si je faisais mine de trop fraterniser avec eux. C’est Jean-Philippe qui fut le premier des deux à revenir de son si long voyage ; lui aussi a voulu prolonger un peu le bonheur d’être là et, m’ouvrant les bras et me dégageant sa poitrine, il m’a proposé d’y déposer la tête, invitation à laquelle je n’ai aucunement fait mine de résister. Puis ce fut le retour de David qui, collé contre mon dos, a entouré ma taille de son bras, mon sein de sa main, me donnant ainsi l’occasion d’être bien, là où – je le sentais – il ne me serait plus jamais possible de retourner par la suite. Aucun des deux n’a eu la mauvaise idée de me mentir (et de se mentir en même temps) en me disant les mots « Je t’aime » ; aucun des deux n’a eu non plus la mauvaise idée de gâcher l’instant en me balançant un brutal « C’était bon, hein ! » ou encore un humiliant « Alors, heureuse ? » ; aucun des deux, enfin, n’a commis l’erreur de vouloir resservir les plats ; au contraire, chacun leur tour, et avec un air de complète sincérité, ils m’ont offert le plus beau cadeau qui pouvait m’advenir ce matin-là en me remerciant par un sourire dont, aujourd’hui encore, je garde l’image gravée bien clairement dans mon esprit. * * * Et puis, et puis, il a bien fallu séparer ce qui ne devait pas être séparé, il a bien fallu recommencer à parler, à bouger, il a bien fallu se lever. Il a bien fallu s’habiller (enfin, pour ce qui me regardait, j’ai dû ...