Pensées pour moi-même (4)
Datte: 26/05/2018,
Catégories:
fhh,
vacances,
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journal,
lettre,
... la rend normale, je ne suis parvenue qu’à me persuader de l’inanité de ce qui me semblait tellement important auparavant : mon chef au bureau, notamment, s’est bien rendu compte que ce que je lui rendais n’était pas aussi bon que d’habitude, et même s’il n’en a rien laissé paraître sur le moment, je suis bien consciente qu’il va m’en faire la remarque très prochainement. Mes parents quant à eux ont bien perçu qu’il devait bien y avoir là-dessous une histoire de cœur, ce que j’ai confirmé à mots couverts en leur disant qu’ils ne devaient pas trop s’en faire, que ce n’était pas la première fois et que cela passerait, comme toujours. Mais, bien entendu, je me suis bien abstenue de leur expliquer qu’il s’agissait d’une histoire à trois, et plus encore de leur donner le détail des événements qui sont à l’origine de mon mal-être actuel. * * * Ce qui me rend finalement le plus malheureuse dans toute cette histoire (je sais que je vais me répéter, mais en te l’écrivant une nouvelle fois, je m’oblige à me le dire encore à moi-même), c’est l’idée que tout est bien fini, définitivement fini. Aucun des deux garçons n’a en effet eu l’envie de me recontacter depuis, et c’est cela qui m’affecte le plus dans toute cette histoire. L’idée que je n’ai pu être pour eux qu’une occasion de s’envoyer en l’air n’est pas ce qui m’attriste le plus, non : après tout, ne les ai-je pas moi aussi considérés de la même manière ? Non, ce qui me rend malheureuse, c’est qu’ils n’ont apparemment retenu que ...
... cela, qu’ils n’ont pas pris en considération toutes les heures que nous avons passées ensemble avant cette nuit, ni ce sentiment intense de bonheur que nous avons partagé en commun dans la journée qui l’a suivie. Je ne peux leur en vouloir : aucun de nous trois n’avait pris d’engagement sur l’avenir : seul comptait le moment présent, et il n’a jamais été question d’y mêler des sentiments. Et puis, je ne leur avais rien demandé de leur vie ; je ne les ai, par exemple, jamais interrogés sur le fait qu’ils aient ou qu’ils n’aient pas de copines attitrées qui les attendaient sur le continent (compte tenu de mes intentions, c’était somme toute assez logique, non ?). Pouvais-je dès lors m’étonner de leur silence ? Il n’empêche : même si c’était ce que nous avions convenu tacitement, je ne parviens désespérément pas de mon côté à respecter cette clause de notre accord tripartite. Je ne veux pas aller jusqu’à dire que je suis tombée amoureuse, non, ce serait trop ; mais de toute évidence, il y a eu une espèce d’incident sentimental, au cours duquel j’ai acquis le statut de victime collatérale d’événements que j’ai moi-même provoqués ; bref, en d’autres mots, je suis aujourd’hui une sorte d’arroseuse arrosée. Ceci dit, et après y avoir quand même mûrement réfléchi, je ne suis pas très certaine non plus que pour David et Jean-Philippe les choses soient beaucoup plus faciles que pour moi. J’ai par exemple du mal à m’imaginer clairement ce que ces deux amis de longue date ont pu se raconter ...